Deux spots publicitaires pour des climatiseurs japonais ironisant
sur la corruption et la débâcle financière grecque ont été bannis des
ondes après des protestations de députés, a-t-on appris auprès du
concessionnaire. "Nous n'avons pas encore été notifiés officiellement
mais l'interdiction", relevant de l'agence publique contrôlant les
publicités "est entrée en vigueur mercredi", a indiqué à l'AFP la
directrice commerciale du concessionnaire grec du groupe japonais
Toyotomi, Maria Costopoulou. "C'est une réaction un peu exagérée",
a-t-elle jugé.
Selon le quotidien Ta Néa, qui a révélé l'affaire, le premier spot
annonçait une ristourne de 25% sur les prix de climatiseurs en
proclamant que "le tour est venu pour tous les Grecs de toucher des
commissions". Le second spot faisait annoncer par un "député" nippon,
dans le décor du parlement grec, "l'activation d'un plan japonais de
soutien" à l'économie du pays, sur le modèle de celui consenti par l'UE
et le FMI.
Des députés communiste, socialiste, de droite et d'extrême droite
avaient dénoncé mardi ces publicités comme offensantes, alors que la
classe politique est dans le collimateur de l'opinion publique accusée
d'avoir conduit le pays à la déroute financière par incurie et
corruption. Le Conseil grec de l'audiovisuel, gendarme des ondes
grecques, a pour sa part commencé à étudier ces publicités.
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