
Les journalistes, et notamment les photographes, sont devenus une "cible" et les difficultés des médias pour travailler "commencent à s'étendre" aux pays occidentaux, comme en France lors de la crise des "gilets jaunes", dénonce le directeur du festival de photojournalisme Visa pour l'image.
"Le métier a beaucoup changé. Il y a une dizaine d'années, un photographe qui arrivait sur le terrain était un allié, quelqu'un qui allait pouvoir témoigner d'une situation. Et donc, en principe, ils étaient bien accueillis", souligne Jean-François Leroy lors d'un entretien jeudi avec l'AFP à Perpignan.
Pendant la guerre du Vietnam, "l'armée américaine réalise que la presse peut être à double tranchant, qu'elle peut monter l'opinion publique contre elle (...), les Américains se rendent compte que la guerre fait des victimes, des enfants, et pas forcément que des méchants communistes".
"C'est là qu'on commence à devenir méfiant et le phénomène ne fait que s'accentuer. Aujourd'hui le photographe est une cible, les journalistes sont une cible", ajoute-t-il. "C'est l'Etat islamique qui les décapite, qui les brûle vifs. On les emprisonne". Il y a aussi le Mexique, un des pays les plus dangereux pour la presse.
En France, lors de la longue crise des "gilets jaunes", les violences contre les journalistes étaient "des deux côtés, aussi bien de la police que des manifestants". Et "c'est la première fois depuis plusieurs décennies que Reporters sans frontières (RSF) met des points d'alerte sur la France", souligne le responsable du plus grand festival de photojournalisme du monde.
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