
Le ministère de l'Intérieur s'est désisté de l'action en diffamation engagée par l'ancien locataire de la place Beauvau Claude Guéant à l'encontre du magazine L'Express, qui avait fait état d'investigations menées sur Valérie Trierweiler, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.
Le procès devait se tenir vendredi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. L'avocat de L'Express, Me Laurent Merlet a pris acte de "ce désistement du ministère de l'Intérieur qui devrait clore les poursuites".
L'article incriminé "répond aux critères du sérieux de l'enquête et de la bonne foi", a-t-il ajouté, expliquant qu'il n'avait pas d'inquiétude quant à l'issue de ce dossier.
Dans son édition du 4 octobre 2011, l'hebdomadaire citait des "sources policières concordantes" selon lesquelles des policiers de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP, ex-Renseignements généraux) avaient "reçu l'ordre d'enquêter" début 2011 sur la compagne de François Hollande, alors candidat à la présidentielle. Il s'était agi, selon L'Express, d'établir une "notice biographique fouillée sur Valérie Trierweiler", y compris sur son "réseau relationnel".
La PP avait fermement démenti ¨l'existence" d'une note et de "toute demande d'enquête", ajoutant que "les services de renseignement n'interviennent en aucune façon dans les domaines politique et privé".
Alors ministre de l'Intérieur, Claude Guéant avait porté plainte pour "diffamation et diffusion de fausses nouvelles" contre L'Express, mais seule la diffamation avait finalement été retenue dans la procédure.
L'enquête ouverte après une plainte de Mme Trierweiler, confiée à l'IGS (Inspection générale des services, la "police des polices"), avait été classée sans suite début janvier 2012.
La compagne de François Hollande avait également été entendue par le Défenseur des Droits, qui selon L'Express avait conclu à l'absence d'entorse à la déontologie, mais que des vérifications auraient été réalisées dans un immeuble donnant sur les jardins de Matignon que les policiers pensaient à tort abriter le domicile du couple.
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