
Mis à jour à 14h30
Comment les médias ont-ils été informés de l'opération policière, ce matin à Villiers le bel ?a question est posé publiquement cet après midi.
Le Maire n'a été prévenu qu'à 6h01 ce matin alors que, depuis 5h du matin, la presse était installée sur place avec des camions émetteurs, selon l'AFP, qui permettaient aux journalistes d'intervenir en direct sur les antennes de radios et de télé.
La ministre de l'Intérieur, Michèle-Alliot Marie, a dit ce matin regretter «profondément que des fuites aient conduit à une médiatisation importante de cette opération, parce que cette médiatisation pouvait avoir des conséquences graves, nuire à (sa) bonne réalisation».
Même souci de désamorcer les critiques de la part de la procureure de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, qui déclarait ce matin que «ni le parquet ni les services de police agissant dans le cadre d'une commission rogatoire du juge d'instruction (n'ont) souhaité la médiatisation de cette opération». «Que les choses soient claires, au contraire, notre crainte était que la présence de la presse n'alerte les objectifs précis qui avaient été déterminés», a-t-elle insisté.
Du côté des syndicats de police, l'Unsa-police, premier syndicat de la profession, qui déplore également la surmédiatisation de l'affaire, assure ne pas être responsable de la fuite. Idem à Synergie, second syndicat d'officiers de police, où le secrétaire général Bruno Beschizza déclare que «ce ne sont pas des fuites syndicales. Quel intérêt aurait un syndicat de police à donner ce genre d'informations à des journalistes?» «Cela ne sert pas nos collègues sur le terrain, ajoute-t-il. Les journalistes ont leurs sources et 1.000 policiers (engagés sur l'opération), ce peut être 1.000 possibilités de fuite...»
François Bayrou a appelé lundi à "ne pas mélanger la justice et la mise en scène" à propos de l'opération de police à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise); "Il semble que la presse a été conviée, et là je suis nettement plus réservé. J'ai toujours considéré que la justice ne devait pas s'accompagner d'une mise en scène. La justice, c'est fait pour obtenir l'arrestation et moins pour faire de la communication", a-t-il poursuivi.
Pour Ségolène Royal, "Quand des caméras accompagnent des opérations policières massives en période municipale, je pense que c'est une façon d'influencer l'opinion, de vouloir faire peur".
"Je crois que c'est un dysfonctionnement grave de la République (...) S'il y a des interpellations à faire, elles peuvent parfaitement avoir lieu individuellement et à l'abri du système médiatique", a-t-elle fait valoir.
Vos réactions
Sarko le retour
Ce n'est, hélas, pas la première fois que la presse est "conviée" à ce genre d'arrestations...
Cela fait partie des méthodes du pouvoir actuel pour flatter le sentiment d'insécurité de certains français, surtout en période de campagne muncipale" pour leur signifier : "Regardez, nous agissons pour votre sécurité" (faute d'agir pour le pouvoir d'achat, l'emploi, les délocalisations, les salaires,...).
En plus, mille policiers, çà n'est pas un peu beaucoup ???
N. SARKOZY fustige les médias qui le harcèlent, soit-disant dans sa vie privée, alors qu'en fait, il n'a que le "retour du boomerang"mais, par contre, il sait très bien les utiliser quand il s'agit de mettre en scène les actions policières et flatter leur sentiment de peur dans certains quartiers et ailleurs !!!
Ca y est et rebelotte pour la polémique... (et je parle tout parti confondu) quand on fait rien on repproche quand on fait quelque chose on repproche, ben si y'a trop de flics peut etre mais bon si cela sert a quelque chose. :s
Le bon vieux système de la droite, on va faire peur aux couillons en leurs montrant qu'ils y à des délincants partout et en montrant qu'on les protèges.
C'est lamentable, on reconnait bien là les techniques déja maintes foies utilisés, ils donnent me envie de vomir.
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