20/11/2019 19:28

Suite à son interview calamiteuse à la télévision britannique sur l'affaire Epstein, le prince Andrew "met fin à ses engagements publics"

Le prince Andrew met fin immédiatement à ses engagements publics après avoir accordé une interview calamiteuse sur l'affaire Epstein, a annoncé le Palais de Buckingham. Le membre de la famille royale avait été sévèrement critiqué par la presse britannique après avoir tenu une interview jugée "surréaliste" dans laquelle il s'exprimait pour la première sur l'amitié qui le liait à Jeffrey Epstein, le financier américain.

Dans la foulée de ses explications peu convaincantes sur son amitié avec Epstein et ses rapports sexuels présumés avec plusieurs mineures, plusieurs sponsors de renom ont déserté les organisations philanthropiques présidées par le duc d'York, à l'instar d'associations d'aide à la jeunesse et aux entrepreneurs. Par ailleurs, plusieurs universités veulent couper les liens avec celui qui assure la présidence honoraire.

Virginia Giuffre, qui s’appelait à l’époque Virginia Roberts, accuse le prince Andrew de l’avoir violée à Londres en 2001 alors qu’elle avait 17 ans, puis à deux autres reprises à New York et sur l’île privée de Jeffrey Epstein, son ami, dans les Caraïbes. Une photo est parue dans la presse, montrant le prince et la jeune fille se tenant mutuellement par la taille. A l’arrière-plan apparaît Ghislaine Maxwell, fille du magnat des médias Robert Maxwell. Plusieurs accusatrices d’Epstein ont affirmé avoir été « recrutées » par cette amie du prince et ancienne campagne du financier américain, ce qu’elle a toujours démenti.

Dans cet entretien accordé à la journaliste de la BBC Emily Maitlis et diffusé samedi soir, le prince Andrew voulait aborder les problèmes de front avec « honnêteté et humilité ». Mais l’interview a viré au fiasco. Andrew a donné l’image d’un homme désintéressé par le sort des victimes : « Il n’avait pas l’air conscient du sérieux de l’affaire, riant et souriant à plusieurs reprises pendant l’interview (…) et n’exprimant aucun regret ou inquiétude envers les victimes d’Epstein », jugeait ainsi le quotidien The Guardian.

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