02/09/2015 16:41

Le modèle Uber menacé par un recours en nom collectif en Californie

La justice américaine a validé mardi le lancement d’un recours en nom collectif de conducteurs d’Uber, susceptible de remettre en cause un des fondements du controversé service de réservation par smartphone de voitures avec chauffeur.

Le juge de San Francisco Edward Chen a autorisé mardi ce recours, qui veut notamment faire reconnaître le statut de salariés d’Uber pour des conducteurs du service en Californie, aujourd’hui considérés comme des travailleurs indépendants.

La décision ne porte pas sur le fond de la plainte, qui devra être tranché lors d’un procès. Mais si les jurés se rangent du côté des plaignants, cela pourrait mettre en péril une base du modèle de «l’économie partagée» dont Uber, aujourd’hui une des startups les plus en vue de la Silicon Valley avec une valorisation estimée autour de 50 milliards de dollars, est une figure de proue.

Uber s’est fait connaître avec une application mobile utilisant la géolocalisation pour mettre l’utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant aux environs. De nombreuses controverses, notamment avec les taxis traditionnels, ne l’ont pas empêché de s’étendre à une soixantaine de pays.

Son modèle économique, reproduit par une série d’autres startups, dépend pour beaucoup de l’extrême flexibilité des emplois sur lesquels il s’appuie, mais celle-ci nourrit des débats sur la protection des travailleurs. La candidate démocrate à l’élection présidentielle Hillary Clinton avait notamment promis il y a peu «des mesures contre les patrons qui exploitent les travailleurs en les classifiant comme sous-traitants».

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions