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L’ex-magnat des médias pro-démocratie de Hong Kong, Jimmy Lai, a été reconnu coupable de trois chefs d’accusation liés à la sécurité nationale

L’ex-magnat des médias pro-démocratie de Hong Kong, Jimmy Lai, a été reconnu coupable lundi de trois chefs d’accusation liés à la sécurité nationale, une décision qui selon des groupes de défense des droits humains sonne le glas de la liberté de la presse dans ce territoire rétrocédé à la Chine en 1997.

M. Lai, âgé de 78 ans, a été reconnu coupable d’un chef d’accusation de sédition, et de deux chefs d’accusation de collusion avec l’étranger. Ces deux derniers chefs se basent sur la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin après les vastes manifestations prodémocratie, parfois violentes, qui ont secoué Hong Kong en 2019.

Pour le parquet, M. Lai était le cerveau derrière deux complots demandant à des pays étrangers d’imposer des « sanctions ou un blocus » ou de mener des « activités hostiles » contre Hong Kong ou la Chine. L’ex-magnat est aussi accusé d’avoir publié des contenus qui « incitaient à la désaffection » envers le gouvernement.

Jimmy Lai avait plaidé non coupable et encourt une peine de prison allant jusqu’à la perpétuité. Les peines seront prononcées à une date ultérieure, il pourra faire appel.

« Il ne fait aucun doute que [M. Lai] a nourri sa rancoeur et sa haine envers la RPC pendant une grande partie de sa vie d’adulte et cela apparaît dans ses articles », a déclaré la juge Esther Toh à la cour, utilisant l’acronyme désignant la République populaire de Chine.

 

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