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Condamnation du journaliste Christophe Gleizes en Algérie: Emmanuel Macron exprime sa "profonde inquiétude" et promet d'agir pour sa "libération"

12h51: Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée

Les proches du journaliste français Christophe Gleizes ont dit jeudi espérer une grâce du président algérien après la confirmation en appel de sa condamnation à sept ans de prison en Algérie, tandis que l’Elysée a promis de continuer à « agir » pour « obtenir sa libération ».

« On appelle à la grâce présidentielle, on appelle à la libération dès demain », a déclaré sur France Inter Maxime Gleizes, frère cadet du seul journaliste français incarcéré à l’étranger.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme » du journaliste sportif de 36 ans, emprisonné depuis juin.

« Avec la diplomatie entre la France et l’Algérie qui semblait s’apaiser, on avait beaucoup d’espoir (...) On a cru à sa libération hier soir, et là, on a ce sentiment d’avoir été menés en bateau », a déploré son frère.

L’Elysée a, de son côté, promis de continuer à « agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais », faisant part de la « profonde inquiétude » d’Emmanuel Macron.

« J’ai l’impression d’être un peu Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent, mais on est encore là (...) et donc on se mobilise », a assuré Maxime Gleizes. « La grâce présidentielle serait la possibilité de liberté la plus proche », a-t-il expliqué.

La stratégie juridique que vont suivre les avocats du journaliste reste pour l’heure incertaine. Il dispose d’une semaine pour se pourvoir en cassation.

« On est en discussion avec RSF, So Press (pour qui travaille le journaliste, ndlr) et ma famille pour savoir quelle sera la meilleure procédure », a précisé Maxime Gleizes.

« Si on fait une stricte application du droit, on peut déposer un recours en cassation et se désister à tout moment et mener en parallèle ce combat pour obtenir cette grâce au plus vite », a précisé sur franceinfo l’avocat français de Christophe Gleizes, Emmanuel Daoud, qui devait le voir dans la matinée.

10h14: Laurent Nuñez a affirmé jeudi que la libération du journaliste français Christophe Gleizes, détenu en Algérie, était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger".

Emprisonné depuis juin pour "apologie du terrorisme", le journaliste sportif, collaborateur de So Foot, a vu mercredi sa peine de sept ans d'emprisonnement confirmée. "On regrette cette décision. Dont acte. (...) Il y a des discussions en cours, on va les poursuivre avec la partie algérienne" et la question de la libération de Christophe Gleizes "sera un élément déterminant", a commenté le ministre de l'Intérieur, invité des "4 Vérités" de France 2.

Après la libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié le 12 novembre par l'Algérie, la France et l'Algérie ont repris leurs discussions au niveau sécuritaire. "Nous allons peser de tout notre poids pour obtenir la libération" de Christophe Gleizes, et ce sera "un élément majeur des discussions en cours", a insisté Laurent Nuñez.

Comme on lui demandait quand il se rendrait en Algérie à l'invitation de son homologue algérien, il a répondu: "ce sera peut-être un peu plus tard que prévu".

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09h51: Emmanuel Macron a «appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel» à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l’Élysée.

«Il lui adresse ses pensées ainsi qu’à sa famille. Nous continuerons d’agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais», a ajouté la présidence française au lendemain de la décision de justice.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes, 36 ans, s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 kilomètres à l'est d'Alger.

Arrêté le 28 mai 2024 et placé sous contrôle judiciaire, il avait été condamné en juin dernier pour "apologie du terrorisme" en première instance à sept ans de prison et est depuis incarcéré.

Cette première condamnation avait été prononcée au pic d'une grave crise entre la France et l'Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates. Christophe Gleizes dispose désormais d'une semaine pour se pourvoir en cassation.

09h30: Le frère de Christophe Gleizes a de nouveau appelé, jeudi sur France Inter, à une grâce du président algérien au lendemain de la confirmation en appel de la condamnation à sept ans de prison du journaliste français en Algérie. "On appelle à la grâce présidentielle, on appelle à la libération dès demain", a déclaré Maxime Gleizes, frère cadet du journaliste.

"Avec la diplomatie entre la France et l'Algérie qui semblait s'apaiser, on avait beaucoup d'espoir (...) On a cru à sa libération hier soir, et là, on a ce sentiment d'avoir été menés en bateau", a-t-il déploré. "J'ai l'impression d'être un peu Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent, mais on est encore là (...) et donc on se mobilise", a-t-il ajouté.

"La grâce présidentielle serait la possibilité de liberté la plus proche", a-t-il expliqué. La stratégie reste toutefois incertaine. "Si on passe en cassation, une grâce présidentielle pourrait aussi être possible... Mais il faudrait arrêter la procédure de cassation. Donc on est en discussion avec RSF, So Press (pour qui travaille le journaliste, ndlr) et ma famille pour savoir quelle sera la meilleure procédure", a-t-il précisé.

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09h22: Sur RTL, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, libéré le mois dernier après près d'un an d'incarcération en Algérie, s'est dit quant à lui "effondré parce que l'État algérien n'avait pas besoin de poursuivre dans cet acharnement" et a dénoncé en Algérie "une dictature qui n'arrive pas à se corriger, à prendre des manières un peu plus civilisées".

"Elle est brutale et méchante et cruelle", a-t-il jugé. S'agissant d'une possible grâce présidentielle pour le journaliste, "je suis confiant, il va sortir dans une semaine, deux semaines, il va être gracié", a toutefois estimé l'écrivain.

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Vos réactions

Portrait de stylo07
4/décembre/2025 - 14h58

Il ne peut rien faire Macron !!!!pour Boualem Sansal ce sont l'Allemagne  et l'Italie qui sont intervenus

Portrait de MICMAH458
4/décembre/2025 - 13h01
djelloul a écrit :

il va demander aux allemands de faire qq chose

Je ne pense pas, ce prétentieux est beaucoup trop fier pour demander une quelconque aide.  Par contre, voyant que nos mous du genou n'y arrivent pas, malgré leur diplomatie de l'applatissement qui d'ailleurs n'a jusqu'ici rien donné, l'Allemagne va effectivement s'en occuper.  Et ce sera la meilleure chance pour la libération de ce journaliste.

Portrait de djelloul
4/décembre/2025 - 10h15
goldopatou a écrit :

Ce pauvre journaliste ,si macron s'en mele ,il n'est pas pret de sortir !!

il va demander aux allemands de faire qq chose

Portrait de Touché01
4/décembre/2025 - 10h08

Christophe Gleizes dispose désormais d'une semaine pour se pourvoir en cassation.

Cela ne ferait que geler les négociations politiques et lui entrainerait des mois supplémentaires de prison.

Les régimes forts laissent leurs juges aller au bout des procédures pour démontrer qu'ils sont souverains. Faire autre chose, zapper les juges, serait une soumission à l'ancien pays colonial, ce qui n'est pas envisageable par le pouvoir algérien.

C'est pourquoi ces procédures de faire appel ou de former un pourvoi en cassation, n'aboutissent qu'à prolonger inutilement l'enfermement. Mieux vaut passer au plus vite à la négociation politique en reconnaissant le pouvoir souverain des juges étrangers. 

Portrait de goldopatou
4/décembre/2025 - 09h54

Ce pauvre journaliste ,si macron s'en mele ,il n'est pas pret de sortir !!