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La fermeture de la pêche durant un mois l’hiver dernier dans le golfe de Gascogne a permis de réduire de 60% les captures accidentelles de dauphins, selon un rapport

La fermeture de la pêche durant un mois l’hiver dernier dans le golfe de Gascogne a permis de réduire de 60% les captures accidentelles de dauphins, selon un rapport, mais la filière ne veut pas voir la mesure se pérenniser.

Cette fermeture « est très efficace », a jugé le ministère de la Mer lors d’un échange avec la presse, alors qu’elle sera reconduite du 22 janvier au 20 février 2026, pour la troisième année consécutive.

D’après les données de l’observatoire Pelagis (CNRS/Université de La Rochelle), 1.900 dauphins communs sont morts par capture accidentelle entre le 1er décembre 2024 et le 31 mars 2025 sur la façade Atlantique et la Manche Ouest, contre 4.700 en moyenne par hiver entre 2017 et 2023.

Les scientifiques de Pelagis ont revu leurs chiffres - ils parlaient jusqu’à présent de 6.100 captures accidentelles par hiver en moyenne entre 2017 et 2020 - compte tenu d’une « amélioration des connaissances », a précisé Hélène Peltier, ingénieure de recherche à l’Université de La Rochelle.

Le nombre de captures accidentelles est estimé à partir du nombre d’échouages de dauphins présentant des traces d’engins de pêche, mais seule une petite partie des dauphins morts s’échouent sur les côtes, la plupart coulant en mer.

« Cette révision (...) confirme ce que les pêcheurs répètent depuis des années mais elle arrive trop tard. Entre-temps, la filière a dû faire face à des décisions, à des jugements publics et à des difficultés économiques fondées sur des chiffres aujourd’hui réajustés », a déploré dans un communiqué Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins.

Les pertes économiques engendrées par ce mois sans pêche s’élèvent pour l’ensemble du secteur, ports et criées compris, à « près de 35 millions » d’euros, selon le ministère de la Mer.

L’hiver dernier, 274 navires ont été indemnisés à hauteur de 14,5 millions d’euros pour leur manque à gagner, estimé à 4.320 tonnes de poissons. En incluant une quarantaine d’entreprises de mareyage, les indemnisations totales ont atteint 20 millions d’euros en 2025.



 

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