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Cambriolage au Louvre: La commission des affaires culturelles à l'Assemblée vote en faveur de la création d'une commission d'enquête sur la protection du patrimoine et la sécurité des musées

La commission des affaires culturelles à l'Assemblée, présidée par le député LR Alexandre Portier, a voté en faveur de la création d'une commission d'enquête sur la protection du patrimoine et la sécurité des musées, dans le sillage du casse au Louvre.

L'obtention de pouvoirs d'enquête pour une commission permanente n'est cependant pas automatique: la demande doit désormais être transmise à la présidente de l'Assemblée nationale, puis notifiée au gouvernement, aux présidents des groupes politiques et des commissions, qui auront un bref délai pour éventuellement s'y opposer. Les pouvoirs d'une commission d'enquête comprennent notamment des convocations avec obligation pour la personne de l'honorer, des pouvoirs d'investigation et de conduire des auditions sous serment. Ce vote favorable a été précédé de débats autour du risque de doublon entre cette éventuelle commission d'enquête et une mission sur la sécurisation des établissements culturels.

Cette mission, confiée lundi par décret du Premier ministre sur proposition de la ministre de la Culture Rachida Dati, est pilotée par le député du bloc central Christophe Marion, et non Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) comme initialement prévu. La remise de son rapport est attendue en février. Plusieurs membres de la commission des affaires culturelles ont toutefois estimé que cette mission était compatible avec la mise sur pied d'une commission d'enquête, qui comporte également une portée symbolique forte auprès des citoyens. « Sa temporalité potentielle n'est pas la même que la mission confiée à Christophe Marion, puisque quand nous demandons les pouvoirs, ils peuvent s'étendre jusqu'à six mois », a précisé Alexandre Portier.

Ce type de procédure reste rare: l'exemple le plus récent date de février, quand la commission des affaires culturelles s'était dotée de pouvoirs d'enquête sur les violences dans les établissements publics et privés, dans le prolongement de l'affaire Bétharram. Cette fois-ci, la demande intervient près de deux mois après le vol de joyaux - toujours introuvables - au Louvre. Ce casse au retentissement planétaire interroge sur la protection des œuvres. Il a par ailleurs été précédé d'une série d'autres cambriolages (Muséum d'histoire naturelle à Paris, musée national Adrien Dubouché de Limoges), mettant au jour des failles dans la sécurité des musées.

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