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Le géant français du luxe LVMH, piloté par le milliardaire Bernard Arnault, a validé le renflouement du journal Le Parisien/Aujourd'hui en France, à hauteur de 150 millions d'euros

Le géant français du luxe LVMH, piloté par le milliardaire Bernard Arnault, a validé le renflouement du journal Le Parisien/Aujourd'hui en France, dont il est propriétaire, à hauteur de 150 millions d'euros, a indiqué à l'AFP la direction du groupe de presse. Cette recapitalisation "répond au respect de nos obligations légales" et "garantit de ce fait la stabilité de notre activité, essentielle à la mission d'information accomplie chaque jour avec rigueur par notre rédaction", a fait valoir la direction du groupe Les Echos-Le Parisien, dont fait partie le quotidien, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Dans un message interne consulté par l'AFP, le PDG du groupe Pierre Louette et la directrice générale par intérim Anne-Violette Revel de Lambert ont précisé que la recapitalisation interviendrait "d'ici la fin du mois de novembre" via Ufipar, holding contrôlée par LVMH. Cette opération, qui "permettra de combler (les) pertes passées et de reconstituer (les) capitaux" propres, "traduit le soutien constant de l'actionnaire envers Le Parisien", ajoutent les deux dirigeants.

LVMH avait déjà renfloué en 2018 son groupe de médias Les Echos-Le Parisien à hauteur de 83 millions d'euros, puis Le Parisien/Aujourd'hui en France pour 65 millions d'euros en 2022. Alors que le quotidien fait l'objet de rumeurs de vente depuis plusieurs mois, cette recapitalisation était très attendue, notamment par les salariés, compte tenu des pertes du journal, qui ont atteint quelque 30 millions d'euros en 2024.

Mais "on nous promet derrière une restructuration, donc de nouveaux efforts", avait déclaré début novembre à l'AFP Aymeric Renou, délégué syndical SNJ (Syndicat national des journalistes) du journal.

Le Parisien/Aujourd'hui en France, dans le giron de LVMH depuis 2015, vient de connaître un plan de réorganisation pour accélérer la transition numérique, avec la suppression de près de 40 postes. Cela "menace la qualité éditoriale", avaient estimé les salariés, actuellement au nombre de 390 équivalents temps plein, dont 349 journalistes.

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