Son ex, en prison, s'évade lors d'une sortie escalade - Maeva témoigne dans "Morandini Live" : "Il a tenté de m'égorger et m'a poignardé à 8 reprises" - VIDEO

Ce matin, Maeva, victime d'une tentative de féminicide, était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live". Son ex-compagnon, condamné à deux ans de prison, s'est évadé d'un stage d'escalade organisé à Megève, trois mois après sa détention.

Au cours de ce stage, il a demandé à aller aux toilettes, sans être accompagné. Il s’est enfui. Pendant des mois, il n’a pas été retrouvé par les forces de l’ordre. Pendant sa fuite, il retrouve Maeva, 19 ans à l'époque.

Le jour du drame, il l'attend à la sortie de son établissement de formation, un soir en hiver, avec un couteau, et l'agresse violemment. Des élèves présents dans l’établissement ont prévenu très rapidement les policiers et les secours. Arrêté et jugé, son ex-compagnon a été condamné à 30 ans de prison.

Ce matin, Maeva a donc témoigné, à visage cachée. "Quelques heures après son évasion, on m’a prévenu que mon ex-compagnon s’était évadé de prison. A ce moment, j’ai eu extrêmement peur. C'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Le lendemain, il m'a retrouvé", a-t-elle débuté en précisant que "pendant un mois et demi, c’était du harcèlement. Il venait sur mon lieu de travail, me suivait en voiture. Quand j'étais aux courses, il était aux courses. Il me suivait tout le temps".

La jeune femme confie qu’à chaque fois, elle a contacté la police mais ils n’ont pas pu le retrouver. Le jour de l’attaque, un mois après son évasion, "il m’attendait près de ma voiture". "La première chose qu'il m'a dit quand il m'a vu, c'est n'aie pas peur. Il savait très bien que j'avais peur. Quand j’ai compris qu’il n’allait pas partir de lui-même, j'ai décidé de partir pour prendre les transports en commun. Et c'est à ce moment-là qu'il m'a attaqué, qu'il m'a agressé".

"J’ai tourné le dos pour prendre les transports en commun et, en marchant, il m'a pris par derrière. Il m'a mis huit coups de couteau dans l’abdomen, et il a tenté de m’égorger", s'est souvenue la jeune femme. 

Et d'ajouter : "Aujourd’hui, j’en veux aux services pénitentiaires qui n'ont pas fait leur travail, qui est de le surveiller. Je pense que c'est leur première tâche.,J’en veux aussi à l'État de ne pas avoir pris en compte mes appels à l'aide. Personne n'a pu réagir à ce moment-là. Il n'y avait pas eu d'informations transmises au commissariat des villes à côté de chez moi".

"Jusqu’à aujourd’hui, il m’arrive d’avoir peur. On ne peut pas se remettre de tout ça. Ce n’est pas normal qu’il soit en sortie escalade, deux mois après son incarcération (…) Je me dis que ça peut aussi arriver une deuxième fois. Donc évidemment je ne serai jamais tranquille. Quand je suis dans la rue, je fais attention", a conclu Maeva dans "Morandini Live".