DOCUMENT - En mai 2022, le militant Amine Kessaci, dont le frère a été abattu à Marseille, témoignait en direct dans "Morandini Live" délocalisé à Marseille pour évoquer la situation dans la ville - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait en direct un nouveau numéro de "Morandini Live" sur CNews avec une édition spéciale consacrée à la situation à Marseille. Les téléspectateurs ont notamment pu redécouvrir une séquence diffusée il y a plus de trois ans dans l'émission.

Nous étions alors le 13 mai 2022. L’équipe de "Morandini Live" avait fait le déplacement à la cité Kalliste à Marseille. Lors de cette délocalisation, Amine Kessaci, qui a perdu la semaine dernière son petit frère de 20 ans, abattu par deux hommes à moto sur un parking en plein jour à Marseille, était intervenu.

A l'époque, il faisait face à Samia Ghali, la maire-adjointe de Marseille, pour évoquer la situation à Marseille. "Je suis un peu triste des échanges qu'il y a, puisque personne ne s'écoute malheureusement. Mais ça traduit justement la colère de ces personnes, ça traduit la souffrance de ces dames, ça traduit la souffrance de toutes ces personnes qui, pendant des années, ont été abandonnées", déclarait le militant écologiste originaire des quartiers Nord, engagé dans la lutte contre les trafiquants de drogue.

Et d'ajouter : "Pendant 25 ans, on ne les a pas considérées, ces personnes. Pendant 25 ans, il n'y a personne qui est venu ici pour leur dire 'Bon, ben, votre situation est importante'".

Face des habitants de la cité, Amine Kessaci était interpellé par l'un d'entre eux. "Ça fait cinq semaines que je viens ici, que j'essaye de trouver des solutions avec tout le monde et que j'essaye de construire une association pour tout le monde. Et c'est ça, notre problème", poursuivait-il.

Et d'ajouter : "Les solutions, personne ne peut trouver des solutions comme ça. Ça n'existe pas, les solutions, comment on les trouve ? On va concerter les bailleurs sociaux, on va concerter les élus locaux. Ce que je dénonce aujourd'hui, c'est qu'ils aient attendu qu'il y ait toute cette médiatisation pour envoyer l'argent de Paris. C'est Paris qui a attendu tout ce temps pour envoyer l'argent du programme en rue pour qu'on puisse rénover aujourd'hui".