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Le médiatique avocat Juan Branco est suspendu pour neuf mois, pour ne pas avoir respecté le secret de l'enquête le visant pour viol et pour avoir discrédité publiquement magistrats et enquêteurs

Le médiatique avocat Juan Branco est suspendu pour neuf mois, pour avoir violé le secret de l'enquête le visant pour viol, selon un arrêt de la cour d'appel de Paris dont l'AFP a eu connaissance vendredi de sources proches du dossier. Le 8 octobre 2024, le conseil de discipline du barreau de Paris l'avait condamné à cette sanction en première instance, et Me Branco avait fait appel de cette décision, mais celle-ci a été confirmée par un arrêt du 16 octobre dernier, a confirmé une source judiciaire.

La décision est effective depuis mardi, selon les sources proches du dossier.

Me Branco, mis en examen pour viol dans une information judiciaire ouverte à Paris en 2021, des faits qu'il conteste, est condamné pour avoir publié en juin 2023, sur son compte X (ex-Twitter) et sur son site internet, des extraits d'une procédure judiciaire, notamment des procès-verbaux d'audition de plusieurs femmes qui le mettent en cause, qu'il a dénigrées et qu'il accuse de mentir.

Il a aussi été condamné pour avoir discrédité publiquement magistrats et enquêteurs ayant œuvré dans son dossier.

En première instance, ses pairs avaient évoqué une affaire d'une «gravité exceptionnelle» à cause du «caractère réfléchi des attaques» de Juan Branco qui «a fait preuve d'un mépris flagrant pour les principes déontologiques les plus élémentaires».

Le conseil de discipline avait aussi accusé Me Branco d'«incompréhension manifeste des exigences fondamentales de (sa) profession».

Franco-espagnol, cet homme de 36 ans est connu pour son pamphlet anti-Macron «Crépuscule» publié en 2018. Il a notamment défendu un temps l'artiste russe Piotr Pavlenski, condamné pour avoir diffusé des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux en 2020, contraignant ce dernier à abandonner la course à la mairie de Paris. Ou encore «Zoé Sagan», pseudo du publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, mis en cause pour le cyberharcèlement transphobe de Brigitte Macron.

Dans un autre dossier de manquements allégués aux principes de sa profession qu'il conteste, Me Juan Branco a été jugé en première instance par ses pairs.

Il a indiqué sur X que «trois ans ferme de suspension» ont été requis à son encontre.

Sollicité par l'AFP, Juan Branco s'est dit dans un long message «particulièrement ciblé depuis plusieurs années par le pouvoir» et a dénoncé «une »instrumentalisation unique de la justice ordinale" concernant cette dernière procédure. Son avocat n'a pas répondu à l'AFP.

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