
Salim Berrada, surnommé par les médias « le violeur de Tinder », a été reconnu coupable jeudi à Créteil d’avoir violé et agressé sexuellement 17 femmes rencontrées en ligne, et condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion, contre 18 ans en première instance.
Cet ex-photographe marocain, qui attirait ses victimes chez lui via des messages sur les réseaux sociaux ou sites de rencontre, prétextant une séance photo, a été reconnu coupable de 13 viols et 4 agressions sexuelles, entre 2014 et 2016.
Il est resté impassible à l’énoncé du verdict de la cour d’assises d’appel du Val-de-Marne, debout dans son box vitré, lunettes rectangulaires sur le nez.
La cour est allée au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé 18 ans de réclusion, et l’a condamné à la peine maximale qu’il encourait.
Selon le président Bertrand Grain, qui a lu le nom de toutes les plaignantes, la cour a été « convaincue de la soumission chimique » ou de « l’état de sidération » des victimes.
Le président a souligné « la gravité extrême des faits reprochés » et le « caractère sériel » de ces crimes courant sur une période de deux ans.
Il a par ailleurs dépeint un homme à la « personnalité inquiétante » et au « mode opératoire systématique pour attirer de jeunes femmes à son domicile ». Il a pointé son « absence de remise en cause », lui qui a tout nié, arguant que les relations avec ces femmes étaient consenties ou n’ont pas existé.
Il a enfin rappelé le « traumatisme durable et élevé des victimes », qui ont toutes laissé éclater leur soulagement à l’annonce du verdict.
La peine prononcée à l’encontre de Salim Berrada - de nationalité marocaine - est par ailleurs assortie d’une obligation de quitter définitivement le territoire.
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