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Le fabricant français de coeur artificiel Carmat, au bord de la faillite, sera fixé sur son sort le 14 octobre lors d’une nouvelle audience au tribunal des affaires économiques de Versailles

Le fabricant français d’un coeur artificiel, Carmat, au bord de la faillite, sera fixé sur son sort le 14 octobre, date d’une nouvelle audience au tribunal des affaires économiques de Versailles, a indiqué mardi à l’AFP son directeur général.

« Le juge a reconnu l’offre caduque » et fixé la prochaine audience « au 14 octobre » pour une requête en liquidation, a indiqué Stéphane Piat à la sortie d’une audience consacrée à l’examen de la seule offre en lice pour reprendre la société placée en redressement judiciaire le 1er juillet.

Celle-ci avait été déposée fin juillet par le président du conseil d’administration de Carmat et actionnaire à hauteur d’environ 17%, Pierre Bastid, via sa société de gestion de patrimoine familial Hougou. Mais son offre a été jugée caduque.

L’homme d’affaires avait en effet prévenu lundi qu’il n’avait pas été en mesure de trouver les fonds nécessaires, estimés à 150 millions d’euros, « pour poursuivre l’aventure » marquée par 30 ans de recherche et 550 millions d’investissements. Et ce, malgré un délai supplémentaire qui lui avait été accordé pour finaliser son offre lors d’une première audience le 19 août.

« C’est un gros gâchis » et « une grosse frustration » pour les 130 employés de Carmat, mais l’entreprise continuera à suivre les 23 patients actuellement implantés « le mieux possible » en les accompagnant jusqu’à la transplantation, a déclaré M. Piat, qui garde l’espoir que l’entreprise puisse encore être sauvée avant une requête en liquidation.

« On a sauvé Notre-Dame, on peut sauver Carmat », a-t-il lancé dans un ultime appel adressé à des « capitalistes français » et « aux familles les plus connues ».

Créée en 2008 et entrée en Bourse en 2010, Carmat a conçu un coeur artificiel destiné aux patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque terminale dans l’attente d’une transplantation. A ce jour, 122 patients ont été traités avec ce dispositif.

« On commençait à assembler une nouvelle prothèse pour une solution permanente », mais « il n’y a pas de capitaux en Europe pour la biotech et la medtech », a répété le dirigeant.

Le personnel de la société implantée en région parisienne avec son siège social de Vélizy-Villacoublay et un site de production à Bois-d’Arcy a appris « avec le coeur gros, que ce projet exceptionnel allait s’arrêter », a indiqué un membre du CSE à la sortie de l’audience, estimant qu’il y avait « peu de chance » pour une nouvelle offre de reprise globale.

 

 

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