
15h27: Le président du Rassemblement national Jordan Bardella indique que "Sébastien Lecornu est à la tête d'un bail très précaire".
Il ajoute: "Le président de la République, par cette nomination, a fait le choix, de marcher sur la volonté des Français [...] je crois que ce choix renforce un chemin très instable et incertain."
Pour lui, le Premier ministre va devoir faire des compromis. Jordan Bardella souligne: "Soit il y a rupture, soit il y aura censure."
13h49: Ce qu'il faut retenir des discours de François Bayrou et de Sébastien Lecornu ce midi à Matignon
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a promis mercredi « des ruptures », « sur le fond » et « pas que sur la forme », lors de la cérémonie de passation de pouvoirs à Matignon, où il a assuré qu’il n’y avait « pas de chemin impossible » pour sortir de la crise politique.
Après avoir remercié son prédécesseur François Bayrou pour son « extraordinaire courage », le nouveau locataire de Matignon a promis d’être « plus créatif », « plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions », alors que la coalition gouvernementale sortante est privée de majorité à l’Assemblée nationale.
« On va y arriver », a-t-il lancé, promettant de recevoir les forces politiques « dans les tout prochains jours ». L’ancien ministre des Armées, très proche d’Emmanuel Macron, s’est contenté d’un discours très court - moins de cinq minutes - pour sa prise de fonctions, prônant « l’humilité » et « la sobriété » face à « cette instabilité et la crise politique et parlementaire que nous connaissons ».
« Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, pas que dans la méthode (...) Des ruptures aussi sur le fond », a-t-il prôné.
Le nouveau locataire de Matignon a dit vouloir « mettre fin » au « décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle », devenu selon lui « préoccupant »: « On ne pourra pas continuer ce décalage éternellement parce qu’évidemment il nous rattrapera », a-t-il lancé.
Quelques instants plus tôt, François Bayrou lui avait assuré que son « aide » lui était « acquise à tout instant » pour « rassembler » plus largement. « Je ne crois pas une seconde que notre pays va rester éternellement dans les divisions, les injures, la violence », a assuré le patron du MoDem dans un discours lui aussi très bref.
Nommé mardi soir par le président de la République après l’échec du vote de confiance demandé par M. Bayrou à l’Assemblée nationale lundi, Sébastien Lecornu a été chargé par Emmanuel Macron de « consulter » les forces politiques en vue de trouver des « accords » pour préserver la « stabilité institutionnelle » du pays.
Plusieurs chefs de parti et de groupe parlementaire, dans un premier temps ceux du bloc central, ont déjà rendez-vous à Matignon dans la journée de mercredi, ont indiqué plusieurs sources au sein de l’exécutif et des partis.
12h51: Après un entretien entre le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu et François Bayrou, les deux hommes s'expriment à Matignon
"Il y a trois mots qui me viennent : le premier, c'est aider. Je ferai, et je suis sûr toute l'équipe qui m'entoure fera, avec moi, tout ce que nous pourrons pour aider le gouvernement", a débuté François Bayrou.
Et de continuer : "Le deuxième, c'est rassembler. Je ne crois pas une seconde que notre pays va rester éternellement dans les divisions, les injures, la violence. C'est un handicap profond pour son avenir".
Place à son successeur, Sébastien Lecornu : "Je remercie le président de la République pour sa confiance, je veux non seulement vous remercier pour cette aide que vous proposez (...), et surtout vous remercier pour l'extrême courage avec lequel vous avez défendu vos convictions".
Avant de poursuivre : "Il faudra être plus créatif, plus sérieux, dans la manière de travailler avec les oppositions. Mais il fera aussi des ruptures, et pas que sur la forme, des ruptures sur le fond. Dans les tous prochains jours je recevrai les forces politiques et les forces syndicales et j'aurai de nouveau l'occasion de m'exprimer".
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12h03: Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu est arrivé à Matignon pour la passation de pouvoirs avec François Bayrou
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12h00: L'ex-Premier ministre François Bayrou attend son successeur à Matignon
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11h58: La passation de pouvoirs entre François Bayrou et Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, se déroulera dans les prochaines minutes à Matignon
10h29: « Je n’ai pas d’autre envie que de rester au ministère de la Justice », a assuré mercredi le garde des Sceaux sortant Gérald Darmanin, qui se refuse à « faire du tourisme ministériel » alors que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, doit former son gouvernement.
« Je trouve que nous avons fait des choses utiles pour la Nation. (...) Donc, oui, mon avenir, je le souhaite au ministère de la Justice », a insisté M. Darmanin sur RTL, qui a notamment dit vouloir « faire quatre (nouvelles) prisons » de haute sécurité, « pour qu’une prison ressemble à une prison, où les délinquants ne puissent pas communiquer à l’extérieur ».
Un premier établissement de ce type a ouvert à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où ont été affectés les narcotrafiquants réputés les plus dangereux, avec un régime carcéral très strict inspiré du modèle antimafia italien. Un deuxième quartier de lutte contre la criminalité organisée doit entrer en fonction à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) à partir de fin octobre.
Au lendemain de la nomination à Matignon de l’un de ses amis intimes - il avait choisi M. Lecornu comme témoin de mariage et parrain de l’un de ses enfants - M. Darmanin a salué « un homme d’écoute et de dialogue », « en considération des gens ».
Gérald Darmanin a par ailleurs appelé à « une inflexion sociale », relevant « la détestation des élites et des politiques » « très importante ».
« Nous avons été parfois excessifs dans le manque de considération que nous avions des personnes qui souffraient », a-t-il admis.
« Il y a des questions qui se posent sur la pénibilité dans le cadre des retraites, (soulevées) par la CFDT. Il y a des questions que pose le Parti socialiste, qui ne sont pas totalement inintéressantes, bien évidemment », a-t-il encore souligné, en se disant « favorable » au « travailler tous plutôt que travailler plus » et « partager davantage les richesses ».
A propos de la proposition de l’ex-Premier ministre, François Bayrou, de supprimer deux jours fériés, il a en revanche appelé à « abandonner très vite cette funeste idée ».
09h37: La France insoumise déposera « dès le premier jour de la session parlementaire à l’Assemblée nationale » une motion de censure spontanée contre le gouvernement du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, a indiqué mercredi le coordinateur du mouvement Manuel Bompard sur RMC et BFMTV.
Si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance de l’Assemblée, « dès le premier jour de la session parlementaire à l’Assemblée nationale, nous déposerons une motion de censure sur la base de l’article 49.2 de la Constitution », a dit Manuel Bompard, dénonçant une nomination qui s’apparente pour lui à un « déni de démocratie ».
Si cette motion de censure était votée par l’ensemble de la gauche et le Rassemblement national, elle renverserait le gouvernement du nouveau Premier ministre.
« Les Français ont dit "On est en désaccord avec la politique d’Emmanuel Macron". Il a quand même décidé de ne pas tenir compte du résultat, de continuer à imposer sa politique, ça fait maintenant à deux reprises que l’Assemblée nationale a censuré ses gouvernements et il continue dans la même direction. Donc, je trouve qu’il y a là évidemment quelque chose de totalement inacceptable, de totalement méprisant », a argué le député des Bouches-du-Rhône.
« Monsieur Barnier est tombé sur la base d’une motion de censure déposée en vertu de l’article 49.3 de la Constitution. Monsieur Bayrou est tombé, après avoir demandé un vote de confiance, sur l’article 49.1 de la Constitution. Et là encore, j’ai l’impression que Monsieur Macron veut faire le tour de tous les articles de la Constitution, et peut-être que Monsieur Lecornu tombera sur la base de l’article 49.2 de la Constitution », a étayé le bras droit de Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV et RMC.
07h49: Les socialistes sont «sans nul doute, sans nuance» dans l’opposition, a déclaré sur RTL le député socialiste (PS) Boris Vallaud, au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu comme premier ministre. «Nous attendons les premières expressions de Sébastien Lecornu (...) Nous, nos propositions sont connues (...) Si c’est pour continuer comme avant, et bien les réponses risquent d’être comme avant», a-t-il ajouté, en déplorant le côté «forcené» d’Emmanuel Macron «dans [son] refus obstiné, déraisonnable d’écouter le pays».
06h12: Au Rassemblement National, on ne digère pas cette nomination. "En nommant Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron choisit de placer son ombre à Matignon. On ne renversera pas le mauvais scénario macroniste en conservant le même casting. Vite, Jordan Bardella à Matignon !", écrit le vice-président du groupe RN à l'Assemblée, Laurent Jacobelli, sur X.
Pour le président du parti, Jordan Bardella : "La devise d'Emmanuel Macron : on ne change pas une équipe qui perd. Comment un fidèle du président pourrait-il rompre avec la politique qu'il conduit depuis huit ans ?", moque-t-il.
La cheffe de file du Rassemblement national, Marine le Pen, estime que "le président tire la dernière cartouche du macronisme, bunkerisé avec son petit carré de fidèles". La représentante de l'extrême droite qui promet qu'"après les inéluctables futures élections législatives, le Premier ministre s'appellera Jordan Bardella."
Le Président tire la dernière cartouche du macronisme, bunkerisé avec son petit carré de fidèles. Après les inéluctables futures élections législatives, le Premier ministre s’appellera Jordan Bardella.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 9, 2025
06h08: Le chef des Républicains et ministre de l'Intérieur sortant Bruno Retailleau s'est dit prêt quant à lui à "trouver des accords" avec le nouveau Premier ministre pour bâtir une "majorité nationale", se félicitant à la sortie d'un bureau politique de LR qu'un Premier ministre socialiste n'ait pas été nommé.
Sur TF1, l'ancien Premier ministre Édouard Philippe a pour sa part estimé que Sébastien Lecornu "a les qualités" pour "discuter" et "trouver un accord" avec les autres partis.
06h01: À gauche, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, dénonce une "provocation" d'Emmanuel Macron "à la veille du mouvement du 10 septembre". Selon elle, Sébastien Lecornu incarne "celui qui face aux gilets jaunes ou aux Guadeloupéens en lutte pour le droit à l'eau n'a répondu que par la répression. Celui qui dîne avec Le Pen".
Pour le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, la "réponse de Macron au renversement de Bayrou" est "dorénavant c'est absolument comme auparavant". Sur X, le leader de la France insoumise estime que "seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie du mépris du Parlement, des électeurs et de la décence politique".
Chez les Verts, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a estimé sur BFMTV que la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre était un "non-respect" des Français. "Nous n'avons pas été consultés et si nous l'avions été, nous n'aurions pas donné le nom de Lecornu. Tout ça est une provocation", abonde-t-elle.
Réponse de Macron au renversement de Bayrou : dorénavant c'est absolument comme auparavant.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 9, 2025
Seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie du mépris du Parlement, des électeurs et de la décence politique.
05h22: Emmanuel Macron a cette fois-ci rapidement tranché avec une décision qui est tout sauf une surprise : le macronisme se poursuivra avec Sébastien Lecornu à Matignon. Le chef de l’État prend ainsi le risque de prolonger le blocage institutionnel ou de voir son cinquième Premier ministre en moins de deux ans être à son tour renversé d’ici à quelques semaines. Car celui qui était ministre des Armées depuis 2022 est un proche du président de la République, qu’il avait rejoint après son élection en 2017 en quittant le parti Les Républicains.
Sa nomination, qui avait déjà failli se produire en décembre 2024 après la chute de Michel Barnier, est donc le signe qu’Emmanuel Macron entend poursuivre la même politique.
"L’action du Premier ministre sera guidée par la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle pour l’unité du pays", affirme d’ailleurs le communiqué de l’Élysée.
En d’autres termes, il sera impératif pour le Premier ministre de construire un budget 2026 visant à réduire la dette française, et donc qui demandera des efforts aux Français, à l’image de ce que prévoyait le budget de François Bayrou.
Vos réactions
Quel cinéma ces passations de pouvoirs de deux ( qui peut-être ne peuvent pas se sentir ) se faire des éloges en se tutoyant comme si ils ne se connaissaient pas et qui sont prêts à s'aider ( à coup de couteau dans le dos ) dans leur charge ! Combien a encore couté cette pantalonnade ?
Il y a des gens qui en ont vraiment quelque chose à foutre ?
Edouard Philippe, Jean Castex, Michel Barnier, François Bayrou étaient également des hommes sages et compétents. La France est tout simplement ingouvernable et ce n’est pas Foutriquet qui va améliorer ce fait.
Regardez concrètement ce qu'a fait Bayrou en 8 mois : à part des beaux discours, RIEN.
C'est sa spécialité, il fait ça depuis 40 ans.
Ses collaborateurs se sont plaint de bore-out (l'inverse d'un burn-out), et ce n'est pas une blague.
Au moment de la crise du Covid, macron avait déclaré qu'il voulait "emmerder les non-vaccinés". Il mentait, en fait je crois que son vrai kiff est d'emmerder tout le monde.
Qui est ce qu'il aurait fallu, Delogu ou Sandrine Rousseau ??? Je ne suis pas Macroniste, mais cet homme me semble compétent et.... sage !!! Il ne cherche pas à faire le buzz et à faire parler de lui....
Laissons lui sa chance...
Edouard Philippe, Jean Castex, Michel Barnier, François Bayrou étaient également des hommes sages et compétents. La France est tout simplement ingouvernable et ce n’est pas Foutriquet qui va améliorer ce fait.
Une provocation de plus de la part de Macron.
Quand macron choisit lecornu il fait juste de la provocation, il le sait parce que c'est ce qu'il veut. C'est son ego démesuré qui le pousse à montrer que c'est lui le maître, que quoi qu'il se dise, c'est lui qui décide, c'est lui qui a le dernier mot et qu'il ne s'occupe de rien d'autre que ce qu'il a envie de faire. On peut d'ores et déjà prédire à lecornu qu'il va battre le record du 1er ministre qui restera le moins longtemps en place, et on peut aussi réfléchir au prochain qui est déjà dans les starting blocks.
Avec 15% dans les sondages ...... comment ose t-il rester gouverner .???....
Qui est ce qu'il aurait fallu, Delogu ou Sandrine Rousseau ??? Je ne suis pas Macroniste, mais cet homme me semble compétent et.... sage !!! Il ne cherche pas à faire le buzz et à faire parler de lui....
Laissons lui sa chance...
Quand macron choisit lecornu il fait juste de la provocation, il le sait parce que c'est ce qu'il veut. C'est son ego démesuré qui le pousse à montrer que c'est lui le maître, que quoi qu'il se dise, c'est lui qui décide, c'est lui qui a le dernier mot et qu'il ne s'occupe de rien d'autre que ce qu'il a envie de faire. On peut d'ores et déjà prédire à lecornu qu'il va battre le record du 1er ministre qui restera le moins longtemps en place, et on peut aussi réfléchir au prochain qui est déjà dans les starting blocks.
Notre Président sait que le peuple le déteste il joue la provocation ... il va rester combien de temps Mr Lecornu 3/ 4 mois , et après au suivant jusqu'en 2027
il tombera sur le budget en octobre car là il serai impossible d'esquiver à nouveau un vote de l'assemblée nationale.
Avec la nomination de Lecornu Jupiter nous fait un nouveau bras d'honneur......
Notre Président sait que le peuple le déteste il joue la provocation ... il va rester combien de temps Mr Lecornu 3/ 4 mois , et après au suivant jusqu'en 2027
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