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Un vigneron condamné à quatre ans de prison, dont 18 mois ferme, pour avoir produit du faux champagne à partir de vins d’Espagne et d’Ardèche, d’arômes et de gaz carbonique

Quatre ans de prison dont 18 mois ferme, et plus de 3 millions d’euros de dommages et intérêts: un vigneron champenois a été lourdement condamné pour avoir produit du faux champagne à partir de vins d’Espagne et d’Ardèche, d’arômes et de gaz carbonique.

Didier Chopin, 56 ans, jugé coupable d’escroquerie, usurpation d’appellation d’origine et abus de biens sociaux a également été condamné à une interdiction définitive de gérer une société, et une interdiction d’exercer une profession en rapport avec le champagne pendant 5 ans.

Son épouse, jugée à ses côtés, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, et aux mêmes interdictions. Le tribunal, qui est resté proche des réquisitions du parquet, a également décidé d’une amende de 100.000 euros chacun et de 300.000 pour la SAS Chopin.

Parmi les victimes et parties civiles, la Scapest, centrale d’achat de Leclerc s’est vue octroyer 1,5 millions d’euros de dommages et intérêts, et le Comité interprofessionnel du vin de Champagne 500.000 euros.

« Nous saluons ce jugement qui condamne très sévèrement une atteinte grave au patrimoine commun des vignerons et des maisons de Champagne », s’est félicité Charles Goemaere, directeur général du Comité Champagne.

« Cette décision exemplaire exprime un message clair : le champagne est un vin unique et exceptionnel, qui doit être protégé de toute contrefaçon, » a-t-il ajouté dans un communiqué.

Au total, les dommages et intérêts s’élèvent à plus de 3,2 millions d’euros, alloués notamment à des entreprises comme la SAS GM Distribution (100.000 euros) et le spécialiste du déstockage de vins Distrilot (4.400 euros), ainsi que la CGT (5.000 euros).

La fraude, qui s’est déroulée entre 2022 et 2023, aurait porté sur des centaines de milliers de bouteilles, pour un préjudice estimé à plusieurs millions d’euros.

La holding du vigneron comptabilisait une centaine de marques en plus de celle commercialisée sous le nom de « Champagne Didier Chopin », avait assuré lors du procès l’avocate du Comité Champagne, Me Diane De Valbray, citant par exemple la marque Stesson vendue aux Pays-Bas.

« On n’arrivera pas à savoir, hélas, le nombre exact » de bouteilles vendues en France et à l’étranger, en raison d’« une comptabilité totalement frauduleuse », avait-elle déploré.

Le volet douanier de l’affaire - concernant les exportations de son faux champagne - sera jugé le 3 février 2026.

 

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Vos réactions

Portrait de Etienne44
3/septembre/2025 - 18h02 - depuis l'application mobile

Il prend plus que s'il avait tué quelqu'un !

Portrait de WestSidest
3/septembre/2025 - 14h15

Le plus grave est de loin, de très loin, la prison ferme. Tu frappes une vieille dans la rue, tu n'y vas pas, en général sauf si tu es blanc ou alors 1 mois, que tu ne feras jamais avec le bracelet électronique.

Ce pays est vraiment perdu, livré à la racaille afro-maghrébine qui a carrément fait virer la justice de bord.

Portrait de Bdhy
3/septembre/2025 - 11h32

La faute à qui ?

Quand vous voyez certaines grandes enseigner vendre des vins, et aussi des champages à des prix tellement bas, il ne faut pas s'étonner (avec en plus tous les intermédiaires, centrales d'achat, grossistes, ...) que la tentation est forte pour les viticulteurs de frauder !

J'ai acheté ce matin un crémant à 2€74 la bouteille ! pratiquement moins cher qu'un vin blanc de table, alors imaginez la culbute de ce même crémant vendu comme "champagne" à 15-20€ !!!