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Le Rassemblement National, les Insoumis et les Socialistes ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre prochain - Les Républicains voteront la confiance au gouvernement, annonce Bruno Retailleau

11h32: Les Républicains voteront la confiance au gouvernement, annonce Bruno Retailleau. Le ministre LR de l’Intérieur Bruno Retailleau a mis en garde mardi contre un vote le 8 septembre qui ferait chuter le gouvernement de François Bayrou et serait contraire « aux intérêts de la France », portant notamment le risque d’« une crise financière majeure ».

« Nous sommes entrés au gouvernement pour éviter le chaos et l’extrême gauche, il serait irresponsable de précipiter le pays dans une crise financière majeure dont les conséquences atteindraient d’abord les plus fragiles. Voter pour la chute du gouvernement, ce serait voter contre les intérêts de la France », a-t-il dit dans un communiqué publié en sa qualité de président du parti Les Républicains.

« Cohérente et constante, la droite française ne peut pas s’associer au cartel du déni et aux démagogues qui refusent de voir la réalité en face », a ajouté le ministre, alors que toutes les oppositions de gauche et d’extrême droite ont fait savoir qu’elles ne voteraient pas la confiance le 8 septembre, rendant très probable la chute du gouvernement.

Dans son communiqué, publié après une réunion mardi matin des ministres et responsables parlementaires LR, Bruno Retailleau prend ses distances avec ces propositions.

Un vote de confiance des LR le 8 septembre « ne veut pas dire pour autant que toutes les mesures budgétaires proposées par François Bayrou nous convenaient », dit-il. « La France des honnêtes gens ne peut consentir à de nouveaux efforts qu’à la condition que ceux-ci soient justes », a-t-il ajouté.

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10h56: Le point sur ce que l'on sait

Les soutiens de François Bayrou tentent mardi de croire encore dans le pari du Premier ministre d’arracher la confiance de l’Assemblée le 8 septembre, mais la quasi-certitude d’un vote négatif lance déjà les spéculations sur l’après: nouveau Premier ministre, dissolution ou même départ d’Emmanuel Macron comme réclamé par Jean-Luc Mélenchon.

Confronté au rejet de son plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros d’économies, par les opposants comme dans l’opinion, ainsi qu’à des appels à bloquer le pays le 10 septembre, le Premier ministre a brandi un va-tout lundi pour sa rentrée.

A sa demande, Emmanuel Macron va convoquer une session parlementaire extraordinaire le 8 septembre, et M. Bayrou sollicitera le jour même la confiance de l’Assemblée sur une déclaration de politique générale. Son espoir: faire valider la nécessité d’un tel plan de réduction du déficit public, avant d’en négocier les mesures, dans un second temps.

« Oui, on met nos têtes sur le billot, et alors ? La France mérite ça », a reconnu le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola sur Franceinfo.

Mais les réactions des oppositions ont été immédiates et ne semblent laisser quasiment aucune chance de réussite au gouvernement, privé de majorité depuis sa naissance en décembre.

Du Rassemblement national à La France insoumise en passant par les Ecologistes et les communistes, tous ont promis de voter contre la confiance.

Matignon espérait peut-être trouver un compromis avec le Parti socialiste. Mais « les socialistes voteront contre la confiance » à François Bayrou, a tranché aussitôt leur patron Olivier Faure.

Les partisans du gouvernement s’accrochent encore mardi à l’espoir d’un revirement des socialistes d’avis d’ici le 8 septembre.

« Nous sommes à la bataille dans un travail de conviction pour avoir cette majorité le 8 septembre », a plaidé le ministre de l’Economie Eric Lombard sur France inter, assurant « qu’il y a évidemment une marge de négociation sur le partage de l’effort » des 44 milliards d’économies voulues par François Bayrou.

« Tout parti politique qui aujourd’hui aspire à gouverner notre pays ne peut pas refuser de réduire la dette », a plaidé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur TF1.

Mais, sauf coup de théâtre, ces oppositions conjuguées assurent que la France sera virtuellement sans gouvernement dans deux semaines. Un nouveau rebondissement dans l’instabilité politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, qui risque d’ouvrir une phase de turbulences financières.

07h44: François Bayrou a annoncé, hier, qu'il engagerait ce jour-là la responsabilité de son gouvernement sur la maîtrise des finances. Mais les positions exprimées par les oppositions semblent vouer le gouvernement à la chute dans deux semaines.

La France insoumise (LFI), qui avait déjà annoncé le dépôt d'une motion de censure le 23 septembre, a fait savoir qu'elle se mobiliserait pour faire tomber le gouvernement Bayrou. Le Premier ministre "préfère choisir lui-même sa date de départ", a ironisé la cheffe de file des députés LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot. "Bien évidemment, nous voterons pour faire tomber Bayrou et son gouvernement", a-t-elle affirmé devant la presse.

Première force à l'Assemblée nationale, le Rassemblement national (RN) a aussi indiqué, par la voix de son président Jordan Bardella, qu'il ne voterait pas la confiance dans le gouvernement. "François Bayrou vient d’annoncer la fin de son gouvernement, miné par son immobilisme satisfait. Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français", a écrit Jordan Bardella sur le réseau social X.

Les socialistes, sur lesquels compte Matignon pour trouver d'éventuelles voies de compromis, n'entendent pas venir au secours du gouvernement. Le patron du PS, Olivier Faure, juge "inimaginable que les socialistes votent la confiance au Premier ministre" François Bayrou, qui "a fait le choix de partir", considère-t-il dans un entretien au Monde publié lundi soir.

Le premier secrétaire du Parti socialiste estime que la décision de François Bayrou de demander la confiance à l'Assemblée nationale le 8 septembre "est une autodissolution. Il pense le faire avec le panache de quelqu'un qui envisage une autre étape de sa vie politique".

Sur TF1 ensuite, Olivier Faure a indiqué que le PS allait présenter dans les prochains jours un projet de budget alternatif. "Nous verrons quelle est la réponse de l'exécutif, mais je n'ai pas beaucoup de doutes à cet endroit puisque la réalité, c'est que François Bayrou voudrait dissocier les deux votes. Un vote le 8 septembre où on lui accorderait la confiance, et à partir de là, on aurait un débat sur les mesures. Mais tout est lié", a ajouté Olivier Faure.

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Vos réactions

Portrait de Troubled Sandor
26/août/2025 - 13h32

Combien vous pariez que les socialistes vont s'abstenir ?

Ces gauchistes veulent toujours plus de taxes pour voler le fric.

Portrait de djelloul
26/août/2025 - 12h21

les LR voteront mais ca suffira pas Dsl

Portrait de stylo07
26/août/2025 - 11h47

Je ne pense pas que tous les LR voteront la confiance à Bayrou

Portrait de Touché01
26/août/2025 - 11h15

ne voteront pas la confiance ...

Et l'abstention, elle est comptabilisée comment ? Parce que ne pas voter la confiance peut aussi s'exprimer par l'abstention !

Elle est comptabilisée comme un vote "dégage !", ou comme un vote "reste !" ?

Portrait de KawahIjen
26/août/2025 - 10h32

et ? bayrou va prendre sa retraite de 1 ier ministre et tout ses avantages , ,et hop un nouveau 1ier ministre  , et 1 retraite a payé et avantage pour ce nouvo