Une pétition sur le site de l’Assemblée nationale demande la suppression de l’Arcom: "Un coût de 50 millions par an. Il est temps d'abolir ces donneurs de leçons"

C'est une pétition lancée sur le site de l'Assemblée nationale qui a "pour but de demander la suppression de l'ARCOM", le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique. Le 24 juillet dernier, son auteur prénommé Arnaud Borderie a ouvert cette pétition avec, pour objectif, de recueillir 100.000 signatures.

"Alors que le gouvernement cherche de l'argent à économiser, je propose la suppression de l'ARCOM qui coûte pratiquement 50 millions en budget de fonctionnement annuel pour une rentabilité stérile, bureaucrate et qui nous venons de le voir avec la suppression de la première chaîne de la TNT en terme d'audience : C8, ne répond nullement aux attentes des Français en terme de pluralité des programmes et des sensibilités", débute-t-il dans son texte qui accompagne sa pétition.

Et d'ajouter : "La suppression de cette chaîne de la TNT reste un scandale démocratique pour ne pas écrire un scandale d'état, le marqueur d'un virage vers la dictature culturelle et intellectuelle, celle de la moralisation de la pensée et du formatage médiatique dicté par l'ARCOM aux ordres de l'état".

"Face à un paysage médiatique dominé par les empires médiatiques, je constate que l'ARCOM ne limite pas le nombre de fréquences TNT, FM, DAB+ accordées à un même groupe. Il est même affligeant de constater que pour faire vivre les radios du DAB+ qui n'ont pas assez d'auditeurs sur cette fréquence, alors que leur publicité ne leur permettent de vivre et payer le diffuseur, le multiplexage, les charges...", poursuit-il.

"Alors l'ARCOM distribue à ces nouvelles radios en même temps qu'un canal sur le DAB+, une fréquence sur la bande FM qu'attendaient depuis des années des candidats pour créer une radio locale. Il n'y a donc aucun pluralisme d'école pour l'ARCOM, seul les grands groupes médiatiques obtiennent la garantie d'obtenir tout ce qu'ils désirent", déclare son auteur.

Avant de conclure : "Il est temps d'abolir ces privilèges et ces donneurs de leçons. En 1981, F. Mitterand avait libéré les fréquences de la FM, en 2025 l'ARCOM nous fait revenir aux temps de l'ORTF et de la télévision de pouvoir et d'état".

Ce jeudi, à la mi-journée, plus de 5.100 personnes ont signé la pétition sur le site de l'Assemblée nationale.