Marseille - L'influenceuse et humoriste "Marie s'infiltre" chassée d'un bar sur le Vieux-Port parce que juive ? "Ils ne sont attisés que par la haine" - Le Maire de la ville dénonce "des attaques intolérables"

Mise à jour 13h49 avec la réaction de Benoit Payan, Maire de Marseille : "Jamais la violence et l’antisémitisme n’auront leur place à Marseille. Ces attaques sont intolérables et leurs auteurs doivent être condamnés avec fermeté. Marseille sera toujours une ville de tolérance et de fraternité."

.

C'est un récit terrible et glaçant en 2025 qui est fait sur son compte Instagram par celle qui se fait appeler "Marie s'infiltre". Elle raconte ce qui lui est arrivé à Marseille, il y a quelques heures, alors qu'elle tentait simplement de profiter de cette ville "qu'elle aime'" et du beau temps. 

Figure de l’humour et des réseaux sociaux, "Marie s’infiltre" est suivie par plus de 800 000 abonnés et s’est faite connaître par ses caméras cachées dans les coulisses du pouvoir, des soirées mondaines aux meetings politiques."

Dans ce témoignage, elle raconte s’être installée tranquillement en terrasse dans un bar situé en face du Vieux-Port de la deuxième ville de France pour prendre un café. Elle aurait été reconnue par plusieurs clients.

L’ambiance change alors brusquement:

'Je commande une mauresque, prête au kiff d’un apéro… et j’entends crier très fort derrière moi : Vive la lutte du peuple palestinien ! », écrit-elle. Ce slogan, qu’elle qualifie de « légitime et libertaire », lui a été adressé selon elle de façon « hostile, menaçante ».

Marie s'infiltre souligne alors qu'elle entend son nom à plusieurs reprises, des "rires moqueurs" et des "cris trop forts".

Elle décide de s’approcher du groupe de trois personnes qui crie à son encontre. Elle leur répond :

"Bien sûr, vive la lutte du peuple palestinien, mais pourquoi me le crier là, tout de suite, maintenant ? Ils sont là pour en découdre. Ils ne sont attisés que par la haine, et qu’ils m’ont choisie comme leur ennemie. L'envie de haine. L'envie de guerre."

En les regardant de plus près, elle sent que la situation peut mal tourner. Elle se résout donc à quitter le café. : "Je pars donc pour m'éloigner de la haine.

"Est-ce que c'était une agression ? Et merde, je comprends que j'ai peur. J'ai peur qu'on me reconnaisse en tant que juive, et qu'on me considère en ennemi, et que ma seule présence attise la haine et la violence. Que je ne me sente pas totalement en sécurité", écrit-elle.

Mais Marie refuse de céder et elle décide de retourner dès le lendemain dans le bar, sur le Vieux-Port où l'incident s'est déroulé. Elle poste d'ailleurs plusieurs photos et vidéo d'elle dans ce bar:

"Demain matin, même si c’est trop tard, j’irai prendre mon café ici même. Et je me fais cette promesse : quoiqu’il se passe à Gaza, en Israël, en Chine, en Afghanistan au Mali ou à Tatouine, je dis bien quoi qu’il se passe : personne ne me chassera d’un café en France"

Reste à savoir comment le restaurateur a réagit et de cela Marie ne parle pas, même si il semble, à la lecture de son récit qu'aucune réaction de sa part ou des serveurs n'a été remarquée.

"La Provence" quotidien régional a joint le responsable de ce bar qui n'a pas souhaité répondre à nos confrères.

.

 

 

 

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Marie (@mariesinfiltre)