Boualem Sansal 15h37: Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot réagit après la confirmation en appel de Boualem Sansal, à cinq ans de prison ferme, en Algérie. "Une décision incompréhensible et injustifiable", a-t-il fustigé.
Et d'ajouter: "Les autorités algériennes sont face à un choix, celui de la responsabilité, de l'humanité et du respect".
12h52: Le point sur ce que l'on sait
La Cour d’appel d’Alger a confirmé mardi une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis plus de sept mois et au coeur d’une grave brouille diplomatique entre l’Algérie et la France.
« Le verdict du tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en Cassation », a déclaré en français la présidente à l’attention de M. Sansal, présent et debout dans la salle, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Le nouvel avocat français de l’écrivain, Me Pierre Cornut-Gentille, arrivé samedi à Alger, n’a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. « Je n’ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d’un éventuel pourvoi », a-t-il dit à l’AFP.
Selon Me Cornut-Gentille qui l’a rencontré lundi, M. Sansal, 80 ans et atteint d’un cancer, « va bien ».
Le romancier et essayiste avait été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Il a été accusé d’« atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques de nature à nuire à l’économie nationale » et « détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».
Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l’écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance.
Interrogé devant la Cour d’appel le 24 juin sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal a répondu: « je ne fais pas que de la politique. Je m’exprime aussi sur l’histoire », invoquant le droit garanti par la Constitution « à la liberté d’expression ».
« La France a créé les frontières (de l’Algérie colonisée à partir de 1830, NDLR) mais heureusement après l’indépendance (en 1962), l’Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles », a-t-il ajouté.
L’arrestation de M. Sansal le 16 novembre à Alger a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 par la reconnaissance par la France d’un plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » pour le Sahara occidental.
Ce territoire non autonome selon l’ONU est l’objet d’un conflit depuis 50 ans entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
Depuis, les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de diplomates de part et d’autre, des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques et un gel de toutes les coopérations.
12h17: Le Premier ministre français François Bayrou a dit mardi espérer « des mesures de grâce » du président algérien Abdelmadjid Tebboune après la condamnation par la cour d’appel d’Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale ».
« La situation que Boualem Sansal subit est une situation que tous les Français et le gouvernement français trouvent insupportable, à juste titre. Maintenant qu’il y a eu condamnation, on peut imaginer que des mesures de grâce, notamment en fonction de la santé de notre compatriote, soient prises », a déclaré le chef du gouvernement français en marge d’un déplacement au ministère de l’Intérieur sur la canicule.
« Je sais que toutes les instances exécutives, depuis le président de la République jusqu’au gouvernement, agissent en ce sens de manière à ce que l’humanité triomphe », a ajouté François Bayrou.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui avait défendu une « riposte graduée » à l’égard de l’Algérie dans cette affaire, a affirmé aux côtés de M. Bayrou qu’il ne voulait « gâcher aucune chance, d’ici notamment la fin de la semaine, pour que Boualem Sansal puisse être libéré ».
11h51: "La situation que Boualem Sansal subit est une situation que tous les Français trouvent insupportable", a déclaré le Premier ministre François Bayrou
11h38: La cour d’appel d’Alger a confirmé mardi le verdict de première instance en condamnant mardi l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme notamment pour « atteinte à l’unité nationale », selon un correspondant de l’AFP dans la salle.
« Le verdict du tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en Cassation », a déclaré en français la présidente à l’attention de M. Sansal, après avoir lu l’énoncé du verdict en arabe.
Interrogé par l’AFP, le nouvel avocat français de l’écrivain, Me Pierre Cornut-Gentille, arrivé ces derniers jours à Alger, n’a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. « Je n’ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d’un éventuel pourvoi », a-t-il dit.
Le défenseur de M. Sansal, âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, a expliqué l’avoir « rencontré hier (lundi), il va bien ».
07h25: Le verdict du procès en appel de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal sera rendu ce matin en Algérie. L'homme détenu depuis novembre et condamné à cinq ans de prison en première instance. Boualem Sansal a été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média Frontières, où il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Il a été accusé d'"atteinte à l'unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l'économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays".
Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l'écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance.
L'écrivain, âgé de 80 ans et atteint d'un cancer de la prostate, selon ses proches, fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à Alger le 16 novembre 2024.
Mais le coup de tonnerre est venu dimanche de l’annonce de la condamnation à sept ans de prison d'un deuxième français. Il s'agit du journaliste français Christophe Gleizes. Travaillant pour les magazines So Foot et Society, il avait été arrêté en mai 2024 en Kabylie. Il enquêtait à Tizi Ouzou sur un club de foot local, la Jeunesse Sportive de Kabylie.
Le régime algérien l’accuse de liens avec une organisation « terroriste » pour l’autodétermination de la région. Cela fait un an que la tension, toujours latente entre la France et l’Algérie, connaît un nouveau pic : depuis la reconnaissance par Emmanuel Macron d’un plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » du Sahara occidental, territoire que se disputent depuis 50 ans le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
Cela a provoqué une crise diplomatique considérée comme l’une des plus graves depuis la guerre d’Algérie, marquée par des expulsions de diplomates de part et d’autre et un gel de toutes les coopérations.
Vos réactions
C'est dommage d'user de tout ce talent méconnu pour clabauder sur des personnages qui ne sont pour rien dans le fait que cet écrivain, se sachant malade, est allé se jeter seul dans la gueule du loup algérien.
Ce n'est pas malveillant de traiter d'incompétents des types qui sont incompétents. Mais bravo à vous pour l'utilisation du verbe "clabauder" que probablement peu de gens ici, connaissent.
Le manque de courage de notre Président et son valet Barrot se voit une fois de plus humilié. Par peur de représailles de nos petites racailles nationales, ils ont laissé faire l’Algérie alors que nous avions tous les pouvoirs de pression pour les faire plier mais c’est l’inverse qui se produit. Macron lèche les babouches de son homologue algérien. Une honte nationale
Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ont tout tenté : courbettes, soumissions, gestes de repentance — rien n’y a fait. Ils repartent les mains vides, avec pour seul trophée le déshonneur. Et maintenant, les voilà suspendus à une hypothétique grâce du président algérien… que Macron ne manquera pas, le moment venu, de saluer comme un geste d’une "grande humanité"
En tous points d'accord avec vous : ces incompétents que sont bayrou, macron et barrot en sont maintenant réduits à "espérer", puisqu'ils ont montré depuis plusieurs mois leur incapacité et pour tout dire leur impuissance. L'Algérie se fout pas mal de ce que peut dire macron, dont la parole est considérablement dévaluée, et montre en tout cas qu'ils n'ont pas peur de la France, tout comme tous les autres pays du monde, d'ailleurs.
Et effectivement, si par miracle une grâce ou un geste quelconque devait arriver, nul doute que macron et barrot, les grands "négociateurs", seraient encore capables de s'incliner devant ce régime algérien qui se fout de leur gueule, et se confondre en remerciements chaleureux et en nouvelles courbettes (attention, se pencher alors qu'on a déjà les pantalons sur les chevilles pour être dangereux !!). J'ajoute que macron ne raterait pas l'occasion de se faire mousser une fois de plus, en clamant haut et fort que sa diplomatie a fini par payer, et que c'est grâce à lui que cette situation ubuesque aura trouvé un heureux épilogue.
Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ont tout tenté : courbettes, soumissions, gestes de repentance — rien n’y a fait. Ils repartent les mains vides, avec pour seul trophée le déshonneur. Et maintenant, les voilà suspendus à une hypothétique grâce du président algérien… que Macron ne manquera pas, le moment venu, de saluer comme un geste d’une "grande humanité"
Personne ne l'a obligé à aller en Algérie alors qu'il écrivait contre le pouvoir en place là-bas.
Cela a été son choix.
Personne n'oblige le collabo fachiste Sébastien Delogu de rentrer en France !
Macron est terrorisé par les millions d'algériens qui vivent en France ,(la cinquième colones et son parti LFI) ,il va mettre sa tête dans le sable ,se taire et humilier la France comme d'habitude !
Personne ne l'a obligé à aller en Algérie alors qu'il écrivait contre le pouvoir en place là-bas.
Cela a été son choix.
Delogu... député LFI reçu en Algérie...et qui embrasse le drapeau algérien... qui ne parle à aucun moment de Boualem Sansal.. odieux.... ces gens là font tellement de rentre-dedans aux arabes qu'ils en deviennent odieux... irrespectables... et irresponsables... mais faut il attendre plus de l'ancien chauffeur de Melenchon qui ne sait même pas lire...
Jusqu'où sont-ils capable d'aller pour avoir des voix...
Que devient mon pays ? J'ai mal....
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