Boualem Sansal 20h43: "Ma parole est contrainte, car j'ai peur pour ma famille et je pense aux autres détenus en Algérie" a affirmé Boualem Sansal, ce qui permet de lire autrement chacun de ses propos. Boualem Sansal, pour sa première apparition médiatique depuis sa libération le 12 novembre, a affirmé dimanche soir sur France 2 "contrôler chacun de ses mots" en raison du contexte diplomatique entre Paris et Alger et "penser à Christophe Gleizes", journaliste sportif français toujours détenu en Algérie. "Je ne vous parle pas de manière naturelle, parce que naturellement, je suis plutôt exubérant, là je contrôle chacun de mes mots", a souligné l'écrivain. "Je pense à Christophe Gleizes, il n'est pas le seul, il y a plusieurs dizaines de détenus politiques, pour des raisons comme ça, bizarres", a-t-il ajouté.
Retrouver une vie d'homme libre est "compliqué" après un an de prison en Algérie, a admis l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. "On retrouve la vie, des senteurs, des murmures, des choses qu'on ne comprend pas très bien", a déclaré M. Sansal, 81 ans, qui s'est dit "en bonne santé" après avoir été traité "de manière tout à fait remarquable" pour son cancer de la prostate.
️ "Ils m'ont passé une cagoule sur la tête et pendant six jours, je ne savais pas où j'étais."
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) November 23, 2025
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal dévoile les coulisses de son arrestation à Alger. #JT20h pic.twitter.com/aURl5W7tSr
17h36: Boualem Sansal "est conscient qu'il arrive dans un contexte profondément marqué par la difficulté de la relation franco-algérienne et que ce contexte pèse vraisemblablement sur son expression publique", a déclaré à l'AFP Arnaud Benedetti, fondateur de son comité de soutien, qui lui a parlé au téléphone vendredi.
Selon M. Benedetti, après France 2, Boualem Sansal devrait prendre la parole lundi à la radio et dans un quotidien national.
"C'est un programme médias qui me paraît assez encadré", a jugé le fondateur du comité de soutien, présidé par l'ancienne ministre Noëlle Lenoir. "
On est dans un moment où la France essaie de reprendre langue d'une manière un peu plus apaisée avec l'Algérie que ces derniers mois, elle souhaite vraisemblablement que rien ne soit fait qui puisse venir entraver cette petite amorce de reprise de dialogue", a poursuivi M. Benedetti, en soulignant qu'il ne s'agissait que d'une "supputation".
"D'autant plus que le cas Sansal est aujourd'hui réglé mais que le cas Christophe Gleizes reste en instance au moins jusqu'au 3 décembre", a-t-il noté. Boualem Sansal "est certainement conscient que sa parole sera scrutée, analysée, soupesée" et "il a certainement intériorisé ces paramètres avant sa prise de parole", a jugé M. Benedetti, tout en rappelant que l'écrivain "n'a jamais bridé son expression" par le passé.
Écrivain dissident admirateur de Camus et Orwell, polémiste révéré par les droites françaises, Boualem Sansal purgeait en Algérie une peine de cinq ans de prison notamment pour "atteinte à l'unité nationale".
Le romancier avait été condamné pour avoir notamment déclaré en octobre 2024 au média français Frontières que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de régions appartenant précédemment, selon lui, au Maroc.
Cet ancien haut fonctionnaire en Algérie avait été arrêté le 16 novembre 2024 à son arrivée à l'aéroport d'Alger avant d'être emprisonné, aggravant le froid diplomatique entre la France et son ancienne colonie.
10h23: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié le 12 novembre par l'Algérie après un an de prison, s'exprimera pour la première fois depuis sa libération ce soir dans le journal de 20h00 de France 2, a annoncé France Télévisions dans un communiqué. "Après sa libération et son retour en France (mardi, ndlr), il accordera sa première interview à France Télévisions et répondra aux questions de Laurent Delahousse", a indiqué le groupe public.
Incarcéré en Algérie pendant un an pour certaines prises de position sur son pays natal, Boualem Sansal, 81 ans, a retrouvé la liberté le 12 novembre.
Il a été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui a répondu favorablement à une demande des autorités allemandes.
L'écrivain, qui était au coeur d'une crise diplomatique entre Alger et Paris, est rentré en France mardi, après avoir d'abord été transféré à Berlin pour des soins médicaux. Il a été reçu par Emmanuel Macron dès son retour, qui a été discret et s'est fait hors de la vue des médias.
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Vos réactions
Heureuse qu'il soit en forme... les cheveux vont repousser......
Oui, Cnews aurait été bcp mieux...
Mais il ne faut pas faire d'histoires avec les gauchistes si prompt à réagir et à se plaindre de l'extrême-droite.. il aurait été tout de suite catalogué et ce n'est pas le moment...
France 2, c’est le journal qui l’a soutenu pendant sa captivité ?
non pas du tout donc c'est vraiment étonnant qu'il fasse ce JT , il aurait du aller sur CNEWS qui l'a soutenu à fond donc j'y voit là une décision purement politique
France 2, c’est le journal qui l’a soutenu pendant sa captivité ?
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