
La commission d’enquête indépendante sur le scandale Bétharram, créée à l’initiative de la congrégation religieuse, lance lundi un appel à témoignages et débute les auditions de victimes, mais aussi de prêtres ou témoins, à des fins d’indemnisation.
En mars à Bayonne, les Pères de Bétharram avaient reconnu leur « responsabilité » dans les violences physiques et sexuelles survenues au sein de l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram et avaient annonçé des mesures avec l’aide de l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD), une ONG spécialisée dans la justice restaurative en zone de conflit.
Parmi elles figurait la mise en place d’une commission dédiée, portée par 12 commissaires référents et financée par les religieux à hauteur de 120 000 euros pour une mission de 12 mois. L’appel à témoignages s’adresse aux victimes, celles qui ont déjà parlé ou porté plainte et celles qui ne se seraient pas encore manifestées, mais aussi à des témoins éventuels et à toute personne ayant des informations à communiquer.
La commission a pour champ d’action le vicariat français de la Congrégation de Bétharram, ordre franco-italien qui compte 260 pères dans le monde, dont 32 en France (dans le Sud-Ouest). Son président, Jean-Pierre Massias, compare le travail à venir à celui des « Commissions Vérité » créées dans les années 1980 en Argentine, après la dictature militaire, ou dans l’Afrique du Sud post-apartheid.
« Le but, explique celui qui préside aussi l’IFJD, c’est d’essayer d’analyser une somme de violences individuelles comme un fait social collectif et d’être capable d’en tirer des enseignements. »
Vos réactions
Ah bon ! ça existe une commission indépendante....... hâte de voir les résultats !
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