Rima Hassan, en croisière vers Gaza, appelle les Français à descendre dans la rue si son bateau est intercepté - Le ministre de la Défense israélien ordonne à l'armée "d'empêcher" l'arrivée du navire

Vous avez manifestement le verbe haut et la formule facile. Le souci, c’est que derrière vos arabesques littéraires, il n’y a souvent qu’un fond creux, un théâtre d’indignation parfaitement orchestré, mais tragiquement univoque.

Vous parlez de “vérité”, comme si elle vous avait élu pour seul dépositaire. Mais ce que vous brandissez à longueur de paragraphes, ce n’est pas une vérité, c’est une vision partielle, orientée, pétrie de certitudes confortables. Le réel, lui, est bien plus dérangeant : il n’offre ni héros absolus, ni monstres simplistes. Il demande du courage intellectuel. Pas des aphorismes.

Vous accusez, vous fustigez, vous dressez des portraits au lance-flammes, Israël, les puissances occidentales, les « complices silencieux » tout le monde y passe, sauf ceux qui vous arrangent. Aucun mot sur le Hamas ? Aucun mot sur la stratégie cynique d’un groupe qui instrumentalise les civils comme boucliers humains pendant que vous déversez votre prose en noir et blanc ?

Quant à Rama Nissan, si elle est eurodéputée, ce n’est pas pour jouer les aventurières humanitaires en eaux troubles. L’émotion n’est pas un visa. Il existe des lois, un mandat, et une responsabilité envers ceux qui l’ont élue. La Palestine mérite mieux qu’une opération de communication. Elle mérite du sérieux, pas des selfies en haute mer !

Vous croyez peut-être faire de la résistance intellectuelle, mais ce que vous servez, c’est un cocktail tiède de militantisme mal digéré et de posture prétentieuse. On vous lit, et l’on devine très vite : l’indignation, chez vous, n’est pas un cri du cœur, c’est un style.

Alors permettez qu’on vous le dise simplement : vos belles phrases ne font pas le poids face à la rigueur des faits. À trop jouer au prophète, on finit souvent en caricature.

Vous avez manifestement le verbe haut et la formule facile. Le souci, c’est que derrière vos arabesques littéraires, il n’y a souvent qu’un fond creux, un théâtre d’indignation parfaitement orchestré, mais tragiquement univoque.

Vous parlez de “vérité”, comme si elle vous avait élu pour seul dépositaire. Mais ce que vous brandissez à longueur de paragraphes, ce n’est pas une vérité, c’est une vision partielle, orientée, pétrie de certitudes confortables. Le réel, lui, est bien plus dérangeant : il n’offre ni héros absolus, ni monstres simplistes. Il demande du courage intellectuel. Pas des aphorismes.

Vous accusez, vous fustigez, vous dressez des portraits au lance-flammes, Israël, les puissances occidentales, les « complices silencieux » tout le monde y passe, sauf ceux qui vous arrangent. Aucun mot sur le Hamas ? Aucun mot sur la stratégie cynique d’un groupe qui instrumentalise les civils comme boucliers humains pendant que vous déversez votre prose en noir et blanc ?

Quant à Rama Nissan, si elle est eurodéputée, ce n’est pas pour jouer les aventurières humanitaires en eaux troubles. L’émotion n’est pas un visa. Il existe des lois, un mandat, et une responsabilité envers ceux qui l’ont élue. La Palestine mérite mieux qu’une opération de communication. Elle mérite du sérieux, pas des selfies en haute mer !

Vous croyez peut-être faire de la résistance intellectuelle, mais ce que vous servez, c’est un cocktail tiède de militantisme mal digéré et de posture prétentieuse. On vous lit, et l’on devine très vite : l’indignation, chez vous, n’est pas un cri du cœur, c’est un style.

Alors permettez qu’on vous le dise simplement : vos belles phrases ne font pas le poids face à la rigueur des faits. À trop jouer au prophète, on finit souvent en caricature.

L’hégémonie de l’État israélien est sans limite, mais rassurez-vous, c’est pour le bien de la stabilité régionale — version sponsorisée par l’objectivité sélective. On bombarde ici, on colonise là, mais toujours avec la plus haute considération pour la paix, évidemment. Toute critique, même chuchotée, est immédiatement recyclée en accusation d’antisémitisme, parce que confondre un État et une religion est devenu un art diplomatique. Pendant ce temps, les grandes puissances observent avec une indignation parfaitement calibrée, entre deux ventes d’armes. Il faut dire que quand David devient Goliath, mieux vaut rester du bon côté de la fronde.

Mais vous, vous êtes bien seul… ce qui prouve évidemment que vous avez raison contre tous, puisque la vérité aime la solitude autant que vous aimez les monologues. C’est beau, cette marginalité choisie, entre martyr incompris et génie auto-proclamé. À force de parler tout seul, vous finirez peut-être par vous convaincre — et c’est déjà une forme de dialogue.

Cérébral, apparemment, c’est pas votre truc… mais rassurez-vous, dans un monde où l’opinion tient lieu de diplôme, c’est presque une force. Pourquoi perdre du temps à réfléchir quand on peut crier plus fort que les faits ? La nuance, c’est pour les faibles ; vous, vous avez la certitude solide d’un slogan lu en diagonale. Et puis, à quoi bon les arguments quand le mépris fait tellement plus d’effet en majuscules ? Continuez comme ça, vous êtes à deux commentaires près d’un poste de chroniqueur télé.

L’hégémonie de l’État israélien est sans limite, mais rassurez-vous, c’est pour le bien de la stabilité régionale — version sponsorisée par l’objectivité sélective. On bombarde ici, on colonise là, mais toujours avec la plus haute considération pour la paix, évidemment. Toute critique, même chuchotée, est immédiatement recyclée en accusation d’antisémitisme, parce que confondre un État et une religion est devenu un art diplomatique. Pendant ce temps, les grandes puissances observent avec une indignation parfaitement calibrée, entre deux ventes d’armes. Il faut dire que quand David devient Goliath, mieux vaut rester du bon côté de la fronde.