
Des organisations de défense des droits ont exhorté jeudi le Népal à mettre fin à l’interdiction visant la messagerie Telegram, estimant que cette décision constituait une menace pour la liberté d’expression et la confidentialité numérique.
Le pays himalayen a bloqué l’accès à l’application le 18 juillet, invoquant une hausse de la fraude en ligne et du blanchiment d’argent.
« L’interdiction imposée par le gouvernement constitue une grave violation des droits humains et une décision discriminatoire », a déclaré Taranath Dahal du Freedom Forum, un observatoire népalais pour la liberté d’expression et le droit à l’information.
« Cela montre que le gouvernement peut interdire n’importe quelle plateforme sans transparence, ce qui est très inquiétant », a-t-elle ajouté. Le Freedom Forum fait partie de la vingtaine d’organisations ayant publié un communiqué appelant à l’annulation « immédiate » de l’interdiction.
« Cette interruption soudaine et illégale a gravement touché les journalistes, les défenseurs des droits humains, les étudiants, les petites entreprises et d’autres personnes qui dépendent de la plateforme pour des communications essentielles au quotidien », a déclaré dans un communiqué #KeepItOn, une coalition internationale d’organisations de la société civile.
Min Prasad Aryal, porte-parole de l’Autorité des télécommunications du Népal, a confirmé la décision du gouvernement. « Nous avons demandé à tous les fournisseurs d’accès à internet de bloquer l’application après avoir reçu un ordre du bureau du Premier ministre », a déclaré M. Aryal à l’AFP.
Dans un communiqué transmis à l’AFP, Telegram affirme avoir « toujours répondu aux demandes légales du Népal », et dit modérer « activement les contenus préjudiciables sur sa plateforme et supprime(r) les cas de fraude et de blanchiment d’argent dès qu’ils sont découverts, bien que nous n’ayons reçu aucun signalement à ce sujet de la part des autorités népalaises ».
Vos réactions
Ce ne sont pas quelques groupuscules qui plaident pour une liberté totale sans interdits qui devraient décider de ce qu'un pays est libre de faire pour se protéger de certaines applications nauséabondes. Il n'y a pas que Telegram et il existe des messageries bien plus responsables
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