Le témoignage bouleversant de Henda Ayari dans "Morandini Live": "Mon mari m’a forcée à porter le niqab pendant 20 ans. Il m’a fait un lavage de cerveau" - VIDEO

Ce matin, Henda Ayari était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. Il y a quelques jours, la fondatrice de l'association "Libératrices" témoignait dans un documentaire diffusé sur la chaîne info dans lequel elle expliquait avoir été forcée pendant 20 ans à porter le niqab.

"Durant l'été 1998, je suis partie en vacances en Tunisie. Ma famille m'a annoncé que j'allais me marier. Cet homme est venu avec sa famille. J'ai vécu ce que ma mère a vécu. Elle a été mariée de force et elle a reproduit sur moi ce qu'elle a vécu en pensant que c'était pour mon bien. J'avais 21 ans et je me suis retrouvée mariée avec un salafiste", s'est-elle souvenue dans "Morandini Live".

Et d'ajouter : "J'ai porté le voile dès avril 1998, à la fac. A l'époque, j'ai commencé à fréquenter des étudiantes qui étaient françaises converties à l'islam. C'était une bande de copines qui me parlaient de l'islam. Ce sont ces filles françaises de souche aux yeux bleus, converties, qui m'ont emmené à la mosquée et poussé à porter le voile".

"J'ai vu deux fois l'homme avec qui je me suis mariée. Je lui ai dit que je ne voulais pas me marier. Ce sont ses filles qui ont organisé un rendez-vous. Il est venu, avec sa famille, à l'improviste me voir en août 1998. A partir de là, il a commencé un lavage de cerveau et à m'expliquer que le voile intégral était très important pour être une bonne musulmane. Aussitôt, il m'a acheté mes premiers niqabs", a-t-elle continué.

"En France, je sortais dans la rue en niqab. Il m'a fait un vrai lavage de cerveau. Il m'a dit que si je ne le mettais pas, j'irais en enfer. Dès le départ, il a jeté tous mes livres à la poubelle. Il m'a interdit de parler français à la maison, d'écouter de la musique, de regarder la télé. J'étais très surveillée par sa famille. Je devais me consacrer à lui et à nos enfants. Je suis tout de suite tombée enceinte. A partir du moment où je suis tombée enceinte, j'ai compris que j'étais tombée dans un piège", a-t-elle indiqué en précisant avoir trois enfants avec son ex-mari.

Dans "Morandini Live", Henda Ayari affirme n'avoir eu "aucun soutien" de la part de sa famille. "J'ai beaucoup souffert du divorce de mes parents. J'ai grandi sans mon père. A partir du moment où j'ai eu mon premier fils, je me suis dit que je ne voulais pas le priver de son père. J'ai eu trois enfants et je me suis dit que je n'avais aucune issue. Et pour le bonheur de mes enfants, j'ai accepté ce sacrifice. J'ai patienté, je n'avais aucune issue", a-t-elle déclaré.

"Mon ex-mari me maltraitait. Un jour, je lui ai posé une question qui a changé ma vie : 'est-ce que le djihad est obligatoire'. Il m'a dit oui. Je lui ai demandé si nos deux garçons iront faire le djihad et il m'a répondu bien sûr. Ensuite je lui ai demandé ce que va devenir notre fille. Et là il m'a dit qu'elle portera le voile et on la mariera. Ça été un déclic", a continué Henda Ayari.

La fondatrice de l'association "Libératrices" a pris la fuite "du jour au lendemain". "Un jour, il m'a dit qu'on allait vivre en Arabie Saoudite. Le jour où il est parti faire les papiers au consulat, j'ai réveillé mes enfants. J'ai trouvé la boite où il cachait les économies en liquide, j'ai pris un taxi, quelques affaires, mes enfants et j'ai fait 700kms jusqu'à ma ville natale, Rouen. Je me suis cachée. Au bout d'un an, j'ai réussi à obtenir le divorce et à refaire ma vie avec mes enfants", a conclu Henda Ayari.