
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi qu’Israël allait « prendre le contrôle de toute » la bande de Gaza, où l’armée a intensifié son offensive, et attribué à des pressions diplomatiques sa décision d’autoriser une reprise limitée de l’aide humanitaire dans le territoire dévasté et affamé.
« Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande », a affirmé lundi M. Netanyahu, qui avait dévoilé un plan en ce sens début mai. « Nous ne devons pas laisser la population sombrer dans la famine, ni pour des raisons pratiques, ni pour des raisons diplomatiques », a-t-il ajouté, mis sous pression à l’international, y compris par les Etats-Unis pour lever son blocus de l’aide humanitaire à Gaza en vigueur depuis le 2 mars.
Parallèlement, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien.
Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a annoncé lundi la mort de 22 personnes dans des bombardements israéliens, signalant des « frappes aériennes violentes à Khan Younès, notamment autour de l’hôpital Nasser », dans le sud du territoire.
Des témoins ont rapporté à l’AFP que des combats avaient eu lieu à proximité de cet établissement de santé, lourdement endommagé. L’un d’eux, Raed, a aussi fait état d’une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien, retrouvé mort.
Dans le nord de la bande de Gaza, au moins deux personnes sont mortes dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées, selon cet organisme de premiers secours. Des personnes ont aussi été tuées « dans la cour de l’hôpital indonésien », encerclé par les troupes israéliennes depuis plusieurs jours à Beit Lahia, a précisé son porte-parole, Mahmoud Bassal, à l’AFP.
L’armée a annoncé avoir frappé dimanche « plus de 160 cibles terroristes » à travers tout le territoire, dont « des postes de lancement de missiles antichars » et des « infrastructures souterraines ».
Vos réactions
Attaquer c'est la partie la plus facile.
C'est après que cela deviendra vraiment difficile, quand il s'agira de patrouiller tous les jours dans tout un territoire occupé et hostile.
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