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Une étudiante en photographie scolarisée en Belgique est emprisonnée en Turquie depuis deux semaines, après avoir été mêlée à une vague de contestation

Une étudiante en photographie scolarisée en Belgique est emprisonnée en Turquie depuis deux semaines, après avoir été mêlée à la vague de contestation consécutive à l'arrestation du maire d'Istanbul, a indiqué  un député belge. Selon le député Axel Ronse, cette jeune femme turque, Esila Ayik, a été arrêtée la nuit du 9 avril après avoir participé à "une manifestation liée à la situation politique". L'arrestation le 19 mars du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, opposant du président turc Recep Tayyip Erdogan, a déclenché de grandes manifestations dans des dizaines de villes de Turquie.

La contestation a été particulièrement intense la première semaine, jusqu'aux fêtes de la fin du ramadan. Elle reste marquée ce mois-ci sur les campus universitaires et dans les lycées.

Esila Ayik, étudiante dans la section photographie de l'Académie royale des Beaux-Arts de la ville belge de Gand (nord-ouest), était arrivée à Istanbul début avril pour rendre visite à sa famille. Elle a été arrêtée alors qu'elle prenait des photos d'une manifestation, selon une enseignante de son école, citée par la chaîne publique flamande VRT, ce qui lui vaudrait d'être accusée d'"insulte au président". "Elle est toujours détenue", s'alarme de son côté le député Axel Ronse.

L'élu flamand a alerté par courrier mercredi l'ambassadeur de Turquie à Bruxelles, Bekir Uysal, jugeant la situation de l'étudiante "dramatique". Outre "l'impact sur ses études et son bien-être mental", elle souffre de problèmes rénaux et a besoin de médicaments.

"Esila séjourne en Belgique avec un permis de séjour en règle. Nous la connaissons comme une étudiante très prometteuse", ajoute Axel Ronse, selon une copie de la lettre transmise à l'AFP. Plusieurs journalistes et photographes ont été arrêtés en couvrant la vague de colère ayant suivi l'arrestation de M. Imamoglu.

Mercredi le journal suédois Dagens ETC a indiqué qu'un des journalistes âgé de 40 ans, arrêté le 27 mars à Istanbul, avait été inculpé d'"insulte au président" et de "crimes liés au terrorisme", risquant jusqu'à 12 ans de prison.

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Vos réactions

Portrait de onluidira
24/avril/2025 - 12h27

Erdogan est , tout comme Poutine, Kim Jong et bien d'autres malfrats sur cette Planète, un DICTATEUR. Rien de bon à attendre d'une telle engeance !