
La décision du tribunal correctionnel de Paris, au terme du procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, sera rendue le 25 septembre à 10 heures, a fait savoir la cour au dernier jour du procès, mardi 8 avril.
Le 27 mars, le Parquet national financier (PNF) avait requis sept ans d’emprisonnement, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre l’ancien président de la République.
Au dernier jour du procès du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 ce soir, Nicolas Sarkozy indique, dans ses derniers mots, ne pas "vouloir répondre" à un "réquisitoire politique et violent". "Je ne le ferai pas, car je ne veux rien dire qui puisse alimenter cette polémique", a poursuivi l'ancien président qui dit vouloir "défendre (s)on honneur et faire éclater la vérité."
La décision des juges sera dévoilée le 25 septembre prochain.
Lors de sa plaidoirie, Me Jean-Michel Darrois a accusé les trois procureurs du parquet national financier de vouloir «salir Nicolas Sarkozy», et d’entretenir «l’image d’un homme cupide, malhonnête».
«On essaie de concevoir l’existence d’une corruption, d’un détournement de fonds publics à partir d’indices», a aussi fustigé le pénaliste parisien, selon lequel «il n’y a pas le moindre élément matériel» permettant de soutenir la culpabilité de l'ancien président de la République.
Les investigations n’ont pas trouvé l’argent libyen du prétendu pacte de corruption » qui aurait été noué entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, a ensuite lancé Me Tristan Gautier, chargé de disséquer les flux financiers pour torpiller l’accusation.
À ses yeux, c’est le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, en fuite au Liban, qui a empoché les millions d’euros du régime Kadhafi, « en rémunération des services qu’il lui rend ». «Ziad Takieddine n’a poursuivi qu’un seul but, celui de s’enrichir démesurément», accuse le conseil.
« Pour quelle raison Nicolas Sarkozy s’adresserait à la Libye et à son dirigeant ? L’accusation ne le dit pas car il n’y en a pas, a finalement plaidé Me Christophe Ingrain. Quel montant aurait été versé ? comment l’argent aurait été utilisé ? L’accusation ne le dit pas car ce financement n’existe pas. »
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