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Affaire Evaëlle : 18 mois de prison avec sursis requis contre l’enseignante jugée pour harcèlement, considérant qu'elle a «jeté en pâture» l'adolescente de 11 ans qui a fini par se suicider

La procureure a requis 18 mois de prison avec sursis à l'encontre de l'enseignante d'Evaëlle, jugée pour harcèlement moral sur mineurs, considérant qu'elle a «jeté en pâture» l'adolescente qui a fini par se suicider à 11 ans en 2019.

L'enseignante est accusée d'avoir humilié, stigmatisé et isolé Evaëlle, collégienne précoce et atypique. «Ce harcèlement a rendu socialement acceptable les comportements harcelants des élèves», a estimé le ministère public. Deux adolescents seront jugés devant le tribunal pour enfants d'ici la fin de l'année. 

Rappelons que le procès de l’enseignante d’Evaëlle, une collégienne de 11 ans qui s’était suicidée en juin 2019 et dont la mort avait provoqué une vive émotion en France, s’est ouvert ce lundi matin devant le tribunal correctionnel de Pontoise qui la jugeait pour harcèlement sur mineurs.

« Nous souhaitons que cette enseignante réalise qu’elle a commis des erreurs vis-à-vis d’Evaëlle », avait déclaré devant les journalistes l’avocate de la famille de la collégienne. « L’école sert à enseigner, protéger, créer des citoyens dans le calme et l’harmonie », avait-elle affirmé.

Depuis une loi de mars 2022, le harcèlement scolaire est reconnu comme un délit en France. Dans une déclaration transmise à l’AFP par son avocate Marie Roumiantseva, l’enseignante avait rappelé ne pas « être mise en cause dans le décès d’Evaëlle ». « On me reproche des supposés faits de harcèlement moral, que je conteste », affirmait-elle.

« J’ai adoré mon métier, je l’ai exercé avec passion. C’est difficile d’être incriminée de la sorte. J’espère que ma parole sera entendue par le tribunal », avait-elle ajouté.

Le 21 juin 2019, le père d’Evaëlle avait retrouvé sa fille pendue à son lit dans leur pavillon à Herblay, en région parisienne. Six mois plus tôt, l’adolescente avait tenté de mettre le feu à une poutre de la maison après une rupture amicale.

Depuis l’entrée d’Evaëlle en sixième au collège, les problèmes s’étaient multipliés pour la jeune fille, déjà victime de brimades à l’école primaire.

 

Au-delà du comportement insultant et violent de ses camarades, elle faisait face à des tensions avec son enseignante de français au sujet de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos.

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Vos réactions

Portrait de Korveg
12/mars/2025 - 06h16

La justice française est vraiment à gerber smiley

Portrait de babaorohm
11/mars/2025 - 22h04

Lamentable, elle mérite 5 ans ferme minimum.