Stupeur et consternation en Israël en découvrant que le corps remis hier n'est pas celui de Shiri Bibas, la mère d'Ariel et Kfir - Les deux enfants ont été "brutalement tués en captivité" et non par des bombardements

Stupeur et consternation ce matin en Israël. Le pays se révèle en découvrant que le corps qui devant être celui de la mère de famille Shiri, qui a été remis hier par le Hamas, n'est pas le sien, ni celui d’aucun otage israélien. Il s’agit d’un corps «non identifié», a ajouté le porte-parole militaire, dénonçant «une violation flagrante» de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas. «Nous demandons au Hamas de rendre Shiri Bibas ainsi que toutes les personnes enlevées», a-t-il poursuivi.

"L'identification à l'Institut médico-légal d'Abou Kabir a été approfondie", indiquent les sources militaires. "La dépouille présumée être celle de Shiri s'est avérée être celle d'une femme anonyme, dont l'ADN ne correspond à aucune des otages assassinées."

Israël a également affirmé que les deux enfants otages remis par le Hamas ont été tués en captivité par leurs ravisseurs, et non dans des bombardements israéliens comme l’affirme le mouvement islamiste. « Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens », a déclaré un porte-parole de Tsahal.

Tsahal a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi avoir identifié les corps d'Ariel et Kfir Bibas, les deux enfants enlevés le 7 octobre de leur domicile à Nir Oz. Selon l'évaluation des experts militaires, basée sur des renseignements et des preuves médico-légales, les deux frères ont été "sauvagement assassinés en captivité en novembre 2023 par des terroristes

Le quatrième corps est celui d’Oded Lifshitz, âgé de 83 ans le jour de sa capture au cours de l’attaque sans précédent du Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre 2023.

À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des hommes armés avaient exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire.

Cette mise en scène a été critiquée aussi bien en Israël qu’à l’international. Tandis que Benyamin Netanyahou a déclaré que le pays était «fou de rage», l’ONU l’a qualifiée d’«abjecte et cruelle» et Berlin a dénoncé des «images à peine supportables».