
Une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement et menaces de mort après des attaques sur les réseaux sociaux visant les magistrats du tribunal administratif de Melun en lien avec l'annulation de la procédure d'expulsion d'un influenceur algérien, a indiqué le parquet de Paris. «La police judiciaire de Melun a été saisie des investigations (pour) cyberharcèlement, menaces de mort à l'encontre d'un magistrat, provocation publique à commettre un crime», a détaillé le parquet. Initialement ouverte par le parquet de Melun, l'enquête est désormais menée par le parquet de Paris et son Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).
Les magistrats du tribunal administratif de Melun «étaient la cible sur les réseaux sociaux, depuis plusieurs jours, d'outrages et de menaces ciblées, à la suite de l'annulation de l'OQTF (obligation de quitter le territoire français) de l'influenceur algérien» surnommé «Doualemn», a précisé le parquet de Paris. Le 6 février, le tribunal administratif de Melun a annulé l'OQTF dont faisait l'objet cet influenceur de 59 ans, au cœur d'un bras de fer entre Paris et Alger depuis un mois.
Comme il vivait légalement en France, il «ne pouvait être éloigné du territoire français que selon la procédure d'expulsion ordinaire, impliquant son audition devant la commission d'expulsion» et la procédure de l'OQTF «n'était donc pas légalement applicable», avait développé la juridiction. L'annulation de la procédure, suivie de la sortie de Doualemn de rétention administrative, a suscité de nombreuses réactions. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a déploré «quantité de règles juridiques qui ne protègent pas la société française», tandis que le garde des Sceaux Gérald Darmanin a appelé à «modifier la loi».
«Depuis deux, trois, quatre jours au tribunal administratif, c'est un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux, de toute la fachosphère», avait relaté mercredi un homme se présentant comme magistrat à la juridiction de Melun, sur France Inter où Bruno Retailleau était invité. «La présidente (du tribunal), on a appelé à la pendre haut et court, le premier vice-président à le décapiter, etc» et «des individus (...) à partir d'un organigramme» ont essayé de déterminer «qui pouvait être l'auteur de ce jugement qui encore une fois, n'est que l'application de la loi, strictement de la loi», selon cet auditeur.
Dans une rare prise de parole, le Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel (CSTA) a dénoncé «avec force les propos et publications récemment diffusés qui mettent en cause l'indépendance et l'impartialité des juridictions administratives». Face aux menaces, «les magistrats, les avocats, les greffiers, les agents pénitentiaires, mais aussi les policiers, les gendarmes, tous ceux qui contribuent à l'autorité de l'État doivent être intégralement protégés», a affirmé Gérald Darmanin mercredi lors des questions au gouvernement au Sénat.
Vos réactions
Heu.... savez vous que les jugent ne font Qu appliquer la loi... laquelle est votée par les députés...
Dans le cas d espèce le Retailleau. Prend les gens pour des jambons, car dans ce dossier. La justice applique la loi proposée et votée par lui même alors qu il etait député LR..
A part de la gueule....
Quand il existe des lois qui prévoient 20 ans de prison pour viol et qu'ils en donnent 3, ou qu'il existe 10 ans de prison pour coups et blessures avec infirmité permanente mais que l'auteur ressort libre avec 3 semaines de travail d'intérêt général, là on est priés de croire que les juges restent libres de choisir entre le minimum et le maximum.
Certes nous avons des fientes de députés comme les traîtres LR qui ont de la gueule et qui votent en réalité contre les intérêts des Français ( ils le font aussi au Parlement Européen et dans les assemblées régionales d'ailleurs ), mais il ne faut pas oublier qui font les jurisprudences et qui se saisissent des nouvelles lois ( pas obligé de les appliquer à 100% ).
Hooo les pauvres ils peuvent plus faire n'importe quoi tranquilles
A force de rendre des décisions d'une connerie sans nom souvent basées sur leurs opinions politiques, comment s'étonner que ces abrutis soient de plus en plus détestés .
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