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Enlèvement du cofondateur d’une société de cryptomonnaies: Quatre hommes d'une vingtaine d'années ont été mis en examen pour séquestration et tentative d'extorsion

Quatre hommes d'une vingtaine d'années soupçonnés d'avoir séquestré et tenté d'extorquer un entrepreneur dans les cryptomonnaies vendredi dans l'Aube ont été mis en examen, a annoncé lundi le parquet de Troyes. Agés de 23 à 29 ans, les quatre hommes originaires de la Marne ont été mis en examen pour "séquestration, tentative d'extorsion et association de malfaiteurs", selon un communiqué de la procureure de Troyes Julie Bernier.

Tous avaient été interpellés et placés en garde à vue dans la soirée de vendredi, à la suite des déclarations d'un autre individu affirmant être "retenu contre son gré" par les quatre hommes dans un appartement à Sainte-Savine, un faubourg de Troyes.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un "différend" opposait la victime et deux des mis en cause, lié à "une machine à miner de la cryptomonnaie vendue il y a quelques mois par la victime, au sujet de son prix et de sa rentabilité", a expliqué le parquet.

"Un faux compte avait été créé pour donner un rendez-vous commercial au vendeur de la machine à Sainte-Savine pour le faire venir dans l'Aube, dans un appartement qui avait été loué via Airbnb". Un véritable guet-apens : "Le vendeur se retrouvait alors en compagnie de deux, puis quatre hommes, qui selon lui faisaient pression psychologique sur lui pour obtenir un virement de cryptomonnaie", a poursuivi le parquet.

Selon une source policière samedi, la victime, âgée d'une trentaine d'années, s'était vu exiger 20.000 euros pour pouvoir quitter l'appartement. Il avait finalement réussi à prévenir un ami, qui avait à son tour alerté la police, selon cette même source. La victime n'a pas subi de "violence physique", a confirmé lundi la procureure de Troyes.

Les quatre mis en cause, "qui contestent les faits", ont tous été placés sous contrôle judiciaire, bien que le parquet ait requis le placement en détention provisoire pour deux d'entre eux. "Aucun élément ne permet d'établir un quelconque lien avec les faits commis la semaine dernière au préjudice du chef d'entreprise David Balland", a encore précisé le parquet de Troyes.

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