La chanteuse Chantal Goya et son mari, le compositeur Jean-Jacques Debout, condamnés par le tribunal judiciaire de Paris à verser 2,18 millions d’euros au Crédit municipal de Bordeaux

La chanteuse Chantal Goya et son mari le compositeur Jean-Jacques Debout, ont été condamnés par le tribunal judiciaire de Paris, à verser la somme de 2,18 millions d’euros au Crédit municipal de Bordeaux, d’après une information de nos confrères de Sud-Ouest. Si la décision date du mois d'Août, elle vient seulement d'être révélée par les médias, d'autant que le couple a immédiatement interjeté appel.

C’est en 2018 que le couple s'est tourné, vers l’établissement bordelais pour contracter un emprunt de 2,215 millions d’euros sur cinq ans. Le but, pour eux, était alors de régler une dette de 1,65 million d’euros envers le Trésor public, afin d’éviter une majoration potentielle.

Le seul gage, pour rembourser la dette était les droits SACEM de Jean-Jacques Debout, qui a composé l’intégralité du répertoire jeunesse de sa femme, et notamment collaboré avec Johnny Hallyday ou encore Dalida pendant sa carrière.

En 2021, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme des banques, a épinglé le Crédit Municipal pour mauvaise gestion et lui a infligé un blâme ainsi qu’une amende de 120.000 euros. 

Les anciens dirigeants de la Banque ont depuis été débarqués et condamnés pour l’avoir menée sans vigilance. L’aventure a plongé la caisse dans une tourmente dont elle n’est toujours pas sauvée. En septembre 2024, le crédit municipal a annoncé la suppression de 60 emplois, d’ici à la fin 2026. Les deux tiers de ses effectifs. 

Le couple d'artistes affirme donc être victime de cette mauvaise gestion et ne pas avoir été suffisamment informé des dangers liés à l’emprunt contracté.

La justice n’a toutefois pas retenu les arguments de Chantal Goya et Jean-Jacques Debout et a estimé qu’ils avaient été dûment accompagnés, notamment par un expert en droit économique et un courtier en financement.

Leur demande d’annulation de la dette, fondée sur cette prétendue absence d’information sur les risques de l’emprunt, a donc été rejetée.

Communiqué de Me Stéphane LOISY, l’avocat de Chantal Goya et Jean-Jacques Debout :