
La Cnil, gendarme français de la protection des données personnelles, a dévoilé un record du nombre de plaintes. La commission, qui a publié un bilan de ses actions de 2022 à 2024, a indiqué à l’AFP avoir reçu un total de 17.193 plaintes pour des violations de données l’année passée.
La Commission nationale informatique et libertés a identifié l'IA comme un des axes majeurs de son travail dans son plan stratégique pour la période 2025-2028. La Cnil accentuera dans les années à venir son contrôle de l’impact de l’intelligence artificielle (IA) dans ce domaine, a-t-elle indiqué. L'autorité, qui dispose d'un pouvoir de contrôle et de sanction, entend participer dans les prochaines années à des contrôles «avec les autorités de protection des données européennes, notamment des solutions de grands modèles de langage».
«Le développement d'algorithmes peut s'accompagner de biais (...) et pose des questions sur l'exercice des droits que les personnes ont sur leurs données», a détaillé à l'AFP la présidente de la Cnil, Marie-Laure Denis. La commission signale ainsi que l'essor de l'IA s'accompagne de «risques significatifs qui touchent à la vie privée (modalités de collecte des données personnelles), à la sécurité (vulnérabilité aux cyberattaques) et à l'éthique (biais algorithmiques)». Elle a en outre souligné sa volonté de continuer à s'assurer du respect du cadre légal dans l'utilisation de caméras de vidéosurveillance algorithmiques (VSA), notamment utilisées pendant les Jeux de Paris.
L'autorité s'est également dotée de deux autres axes de travail: la protection des mineurs en ligne et le développement de la cybersécurité. Après la publication d'une recommandation concernant le traitement des données personnelles par les applications mobiles en septembre, Marie-Laure Denis a également réaffirmé sa volonté d'amplifier les contrôles dans ce domaine.
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