Colère et grève des journalistes de Nice Matin après l'annonce du départ de Denis Carreaux, directeur des rédactions : Inquiétude pour l'indépendance éditoriale des trois titres, Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin

Colère et grève des journalistes de Nice Matin après l'annonce du départ de Denis Carreaux, directeur des rédactions pour être remplacé par Baptiste Bize, directeur départemental de la Nouvelle République dans les Deux-Sèvres.  Au sein de la rédaction, l'annonce du changement dans la matinée a provoqué la colère, alors que des rumeurs circulaient depuis une dizaine de jours en l'absence de M. Carreaux, officiellement en arrêt maladie.

Réunie en visio à la mi-journée, la rédaction a décidé d'un mouvement de grève immédiat pour dénoncer "la méthode et le signal envoyé dans le contexte de la réorganisation" et exprimer son "inquiétude pour l'indépendance éditoriale" des trois titres, Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin, selon un communiqué de la SNJ.

Les élus de la rédaction devaient être reçus par la direction en fin d'après-midi. Le climat social au sein du groupe est tendu en raison d'un projet de centre d'impression commun avec La Provence à Vitrolles (Bouche-du-Rhône) et d'autre part d'une dégradation des conditions de travail pour les 160 journalistes de la rédaction à la suite de dizaines de départs non remplacés.

Les trois titres sont restés absents des kiosques à deux reprises en mars, et une nouvelle fois en septembre, le jour de l'édition spéciale pour les 80 ans de Nice-Matin.

Baptiste Bize "aura pour mission de poursuivre le développement éditorial et numérique" des trois titres, "en cohérence avec la stratégie de transformation engagée par le groupe pour renforcer son ancrage régional et son rayonnement digital", annonce le communiqué.

A Nice, le maire Christian Estrosi (Horizons) a salué M. Carreaux, "un interlocuteur respectueux du pluralisme et un soutien de l'activité économique locale", tandis que son rival Eric Ciotti (UDR) l'a remercié "pour ces années consacrées à informer les Niçois et les Maralpins avec passion et rigueur".