
Le pianiste de jazz français Martial Solal, roi de l'improvisation à la renommée mondiale, est décédé jeudi, à l'âge de 97 ans, a annoncé son fils. Le musicien est mort de vieillesse, "dans l'après-midi, dans un hôpital à Versailles dans les Yvelines", a précisé Eric Solal, le fils de l'artiste ce vendredi 13 décembre.
Compositeur, arrangeur, chef d'orchestre, Martial Solal s'est révélé aussi à l'aise dans la relecture d’œuvres classiques que dans une confrontation avec la musique la plus contemporaine. On lui doit de nombreuses bandes originales de films, notamment celle du manifeste de la Nouvelle Vague, "A bout de souffle" du cinéaste français Jean-Luc Godard, et il a enregistré plus d'une centaine de disques, en solo, duo, trio ou encore en big band. La ministre de la Culture démissionnaire, Rachida Dati, a rendu hommage à "un pianiste et un compositeur de légende, dont le nom brille au firmament du jazz aux côtés des Oscar Peterson, des Bill Evans, des Ahmad Jamal", dans une publication sur le réseau X.
Né le 23 août 1927 à Alger dans une famille juive, Martial Solal apprend les rudiments du piano avec sa mère, qui chante de l'opéra, avant de prendre ses premières leçons vers l'âge de six ans. Débarquant à Paris en 1950, en plein hiver, il connaît des débuts difficiles avant d'être engagé dans un club de Pigalle.
Sa notoriété grandit, il devient le pianiste attitré du Club Saint-Germain, véritable temple du jazz, et du Blue Note. Il accompagne tous les grands solistes de passage, de Dizzy Gillespie à Sonny Rollins en passant par Sidney Bechet.
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