philippe de villiers En pleine commission d'enquête sur France Télévisions, les propos de Julien Courbet risquent de faire l'effet d'une bombe. Il était hier soir l'invité de Cyril Hanouna sur W9. Aujourd'hui sur M6, Julien Courbet en a profité pour révéler comment les négociations se passaient sur le service public pour vendre une émission :
"France 2, je n'en garde vraiment pas un bon souvenir!", a-t-il affirmé. "Pour plein de raisons ... J'allais parfois proposer des projets, et c'était très différent de TF1. A Tf1, un jour par exemple, j'ai vendu un concept à Etienne Mougeotte (L'ancien patron de TF1, ndlr) en 35 secondes", car il aimait l'idée.
Mais dans le service public, les choses ne fonctionnent visiblement pas du tout de la même façon, comme le raconte pour la première fois Julien Courbet.
"A France 2, c'était un peu différent... On arrivait avec un projet, et la première question était : "Est-ce que tu connais un ministre ? Parce que ça aide pour le dossier...".
Les propos explosifs de Julien Courbet surviennent donc au moment où l'audiovisuel public est dans la tourmente et fait l'objet d'une commission d'enquête.
La commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public a été créée le 28 octobre 2025, sur le fondement de l’article 141, alinéa 2, du Règlement de l’Assemblée nationale, à l’initiative du groupe Union des droites pour la République (UDR) exerçant son « droit de tirage ».
Elle est composée de trente députés issus de tous les groupes politiques de l’Assemblée et d’un député non inscrit.
Conformément aux termes de la proposition de résolution, cette commission d’enquête vise à :
– examiner les thèmes développés et les angles retenus par le service public, notamment le processus de décision de l’organisation des grilles de programmes, afin de s’assurer de l’absence de tout agenda politique dans celui‑ci ;
– vérifier l’objectivité et la traçabilité de l’ensemble des processus de décision, notamment en matière de ressources humaines, d’attributions de contrats, de recrutements, nominations, sanctions et licenciements ;
– rechercher l’existence de potentielles collusions avec des facteurs exogènes (pressions politiques, leviers d’influence, lobbys) et de conflits d’intérêts qui pourraient avoir une influence sur les processus de décisions ;
– faire le point sur la gestion, la répartition et l’utilisation des budgets consacrés à l’audiovisuel public.
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