
Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait un nouveau numéro de "Morandini Live" sur CNews. Au cours de l'émission, le journaliste a reçu maître Philippe Courtois, avocat de la famille d'un homme de 66 ans, atteint de trisomie 21. Elle accuse un médecin de l'hôpital d'Angoulême d'avoir pratiqué une euthanasie sans leur accord.
"Cet homme avait un problème respiratoire. Sa soeur l'avait amené aux urgences. Il a été pris en charge. Il n'était aucunement en danger de mort. Pour une raison qu'on ignore, le médecin urgentiste a décidé de mettre en place une médication avec des produits qui ont diminué son rythme cardiaque. Il n'avait pas besoin. Il a eu une détresse respiratoire. Ca a conduit à son décès", a débuté l'avocat.
Et d'ajouter : "On s'est aperçu que les produits qui ont été utilisés c'était pour le soulager en cas d'euthanasie. Ce qui était nullement le cas. Il ne devait pas mourir ce jour là !". "Il y a eu une expertise médicale et un expert judiciaire qui a été désigné. Il a indiqué très clairement que c'est un acte volontaire du médecin d'avoir mis fin à la vie du patient. Ce n'est pas une erreur médicale, ce n'est pas un défaut de soin. Il ne s'est pas trompé dans les dosages. Il a décidé de soulager les douleurs d'un patient qui allait bien".
"Sa soeur attendait dans le couloir de l'hôpital et on lui a rien dit. Vers la fin, le médecin est arrivé en lui disant 'on a mis en place ce qu'il faut pour le soulager'. Un seul médecin a décidé, en une heure, de mettre en place cette euthanasie sans attendre les résultats des bilans de santé", a dit l'avocat qui a porté plainte plainte pour "homicide volontaire".
Et de poursuivre : "La famille ne comprend pas. Le rapport d'expertise n'est pas contesté. Depuis les faits, le médecin exerce toujours. L'hôpital lui fait confiance. Il n'y aucune contestation que ces produits ont été administrés au patient, il n'y a aucune contestation sur la responsabilité du médecin. Je suis étonné que l'Ordre des médecins et le procureur n'ont pas pris une décision temporaire de suspendre ce médecin".
"Le patient n'est pas mort d'une pathologie, d'une maladie ou autre. Il est mort du fait qu'on ait injecté des produits pour l'aider à en finir, tout simplement", a affirmé maître Philippe Courtois en précisant qu'à "aucun moment on a parlé à sa soeur de la fin de vie de son frère".
"Ce qui m'étonne, c'est que ça a été passé sous silence par l'hôpital. La direction aurait dû faire une déclaration au procureur. C'est rarissime qu'un expert décide que c'est un acte volontaire. Ce n'est pas une erreur, c'est un acte volontaire", a-t-il conclu.
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