14/10/2024 12:01

Marine Le Pen sera cet après-midi à la barre pour son premier interrogatoire au procès des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires du RN, qu’elle conteste formellement

Marine Le Pen sera cet après-midi à la barre pour son premier interrogatoire au procès des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires du RN, qu’elle conteste formellement. Lors de la précédente audience, mercredi, après avoir trépigné au premier banc de la salle d’audience pendant l’interrogatoire d’un de ses co-prévenus, elle avait demandé la parole.

Pour « deux toutes petites remarques »... qui s’étaient transformées en quinze minutes de démonstration. Sur « la mauvaise foi » du parquet, et « ce dossier », où les mails à charge apparaissent « trente fois » contrairement à ceux à l’avantage du parti. Ou encore pour s’insurger que, quoi qu’on fasse, « tout est suspect ».

« On ne sait plus comment se défendre ! », avait-elle encore lancé à la barre. Les enjeux de cette audience sont lourds pour la leader de l’extrême droite, qui encourt une peine de prison, une lourde amende et surtout une peine d’inéligibilité susceptible d’entraver ses ambitions présidentielles pour 2027.

Marine Le Pen est jugée devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 30 septembre, et jusqu’au 27 novembre, aux côtés de 24 ex-eurodéputés du Front national (depuis rebaptisé Rassemblement national), leurs assistants parlementaires et des collaborateurs du parti - le RN comparaissant en tant que personne morale.

Ils sont accusés de détournement de fonds publics, recel ou complicité de ce délit, et soupçonnés d’avoir mis en place ou participé à un « système centralisé » de gestion des « enveloppes » - auxquelles les députés européens ont droit pour rémunérer leurs assistants parlementaires - pour payer des salariés travaillant en réalité pour le parti. « Tout ce que nous avons fait, nous avions le droit de le faire », avait, une fois encore, lancé Marine Le Pen à la barre mercredi.

Elle s’est pour l’heure montrée très assidue au tribunal, ne s’absentant que pour le discours de politique générale du nouveau Premier ministre Michel Barnier et les questions au gouvernement à l’Assemblée. Dans le même temps, la triple candidate malheureuse à la présidentielle multiplie les initiatives politiques: elle tenait le week-end dernier un meeting géant à Nice. Pas un mot, toutefois, de ses déboires judiciaires dans son discours.

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Très mauvaise journée, hier pour la blondinette à la barre du tribunal correctionnel. La patronne du Front National a eu toutes les peines du monde à expliquer pourquoi ses quatre assistants, payés en fait par l’Europe, travaillaient en réalité pour le compte du parti. 

Durant des heures, la blondinette a tenté d’éviter le naufrage : elle rame, elle écope.

 

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14/octobre/2024 - 12h40

comment va-t-elle défendre ?

avec un tel faisceau de présomptions ?