morandini live Un an après le massacre du 7 octobre, CNews diffusera le lundi 7 octobre une soirée spéciale avec le documentaire "Supernova : Massacre à la Rave Party". Ni voix off, ni commentaires. Les images sont tournées au smartphone, à la va-vite, seules les heures et minutes défilent. "Alerte rouge ! Alerte rouge ! Il y a des missiles !" peut-on entendre. "J’ai tellement peur", "j'suis défoncé", commente un jeune homme en filmant le ciel. Autre caméra, celle des terroristes à moto qui hurlent que le sang va couler…
Des jeunes se cachent, filment leur visage en gros plan, au sol, dans les buissons. D'autres commentent, paniquent, prient et appellent leurs parents. Ce seront pour beaucoup leurs dernières paroles.
"Fais la morte, joue la morte !" entend-on encore dans le documentaire. On devine une course folle dans les champs enregistrée par une festivalière.
Les dernières images sont filmées par un policier qui découvre, tremblant, le désastre. "Est-ce qu'il y a un signe de vie ?" demande-t-il. 367 festivaliers sont morts à Nova.
Ce reportage éclaire sous un angle inédit ce jour du 7 octobre, où une jeunesse venue se rassembler pour célébrer la paix, s'est retrouvée au petit matin piégée par les combattants du Hamas, avec un bilan de 370 victimes, et une quarantaine de festivaliers pris en otage.
Si le monde entier a pu voir circuler sur les réseaux sociaux une multitude d'images toutes plus violentes les unes que les autres, souvent sans contextualisation, il manquait un reportage d'ensemble pour tenter de reconstituer étape après étape le déroulement précis de ce drame.
Réalisé sur place par des reporters présents à l'origine pour couvrir le festival, le programme compile à la fois les images, photos, vidéos issues des téléphones des spectateurs présents ce jour, mais aussi celles des assaillants, dans un compte à rebours macabre. Invité à l'occasion de la première diffusion, fin décembre, par l'émission Culture médias sur Europe 1, le présentateur Arthur - co-producteur du reportage - a expliqué que, signe de l'époque, «les jeunes se filment tout le temps, même quand ils sont à deux doigts de la mort.
C'est une forme de témoignage que nous voulions montrer au public.» Mais surtout, ce reportage acquiert une force émotionnelle rare quand il donne à voir le témoignage de survivants, proches de victimes, et même otages libérés. «Voir une image brute, c'est très violent (si les corps des victimes ont été floutés, le reportage reste déconseillé aux moins de 12 ans, Ndlr).
Les témoignages, eux, permettent de comprendre comment, au-delà de la stupéfaction, ces gens ont survécu à cette attaque. Tout cela a été tourné avec beaucoup de pudeur», a précisé Arthur.
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