Le parquet de Rennes ne fera pas appel de la relaxe du commissaire pour l'homicide involontaire de Steve Maia Caniço après une intervention de police durant la Fête de la musique à Nantes en 2019

Le parquet de Rennes ne fera pas appel de la relaxe du commissaire Grégoire Chassaing pour l'homicide involontaire de Steve Maia Caniço après une intervention de police durant la Fête de la musique à Nantes en 2019, rendant cette décision définitive.

"Après le jugement du tribunal correctionnel de Rennes ayant prononcé vendredi dernier la relaxe du commissaire Chassaing du délit d'homicide involontaire de Steve Maia Caniço, et après en avoir informé les parties, je vous informe que je ne ferai pas appel de cette décision", a annoncé ce jeudi 26 septembre à la presse le procureur de la République de Rennes Frédéric Teillet.

La justice a estimé que Grégoire Chassaing, 54 ans, n'avait commis aucune faute ayant pu aboutir à la chute de Steve dans le fleuve même s'il y avait bien "une concomitance spatio-temporelle incontestable" entre l'usage de gaz lacrymogène par la police et la chute du jeune animateur périscolaire de 24 ans.

Pour les proches de Steve, des "éléments techniques" n'ont pas été pris en compte

Dans la nuit du 21 au 22 juin 2019 à Nantes, vers 4h, les policiers, dont le commissaire Grégoire Chassaing, chargé de la sécurisation, interviennent auprès des différents DJ pour solliciter l'arrêt de la diffusion de la musique. Tous le font, sauf l'un d'eux qui remet le son après l'avoir coupé.

S'ensuivent des jets de projectiles par des "teufeurs" mécontents sur les forces de l'ordre, qui répliquent par des tirs de gaz lacrymogène. Le nuage de gaz avait créé un mouvement de foule dans le public rassemblé sur le quai, provoquant la chute dans le fleuve de cinq personnes, dont Steve Maia Caniço. Le jeune homme avait, selon ses proches, la phobie de l'eau depuis l'enfance et ne savait pas nager.

Après l'annonce du jugement vendredi, les avocats des proches de Steve avaient émis le souhait que le parquet fasse appel de cette relaxe, estimant qu'il y avait "des éléments techniques qui ne semblent pas avoir été pris en compte à ce stade par le tribunal".