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Les causes du crash de l'avion que pilotait Gérard Leclerc, révélées pour la première fois dans un rapport d'enquête du BEA - Le journaliste de CNews et 2 autres personnes avaient trouvé la mort dans cet accident - Vidéo

Le journaliste de télévision Gérard Leclerc, mort en août dernier dans le crash du petit avion de tourisme qu'il pilotait avec deux passagères à bord, a "très probablement" été victime d'une "désorientation spatiale" liée à la couverture nuageuse, selon le rapport d'enquête du BEA.

L'appareil Robin DR400 piloté par Gérard Leclerc s'était écrasé le 15 août 2023 à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique), dans une zone de marais bordés de hauts roseaux dans l'estuaire de la Loire. Le journaliste de 71 ans et ses deux passagères étaient morts dans l'accident. Il avait décollé à 11h07 de l'aérodrome de Loudun (Vienne) à destination de La Baule (Loire-Atlantique), où Gérard Leclerc devait assister à un concert de son demi-frère, Julien Clerc.

Selon les conclusions du rapport du bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile, "l'avion est très probablement entré dans la couche nuageuse et le pilote a perdu les références visuelles extérieures, le conduisant très probablement à une désorientation spatiale."

Gérard Leclerc ne se serait alors pas rendu compte qu'il débutait un virage par la droite, durant lequel il aurait perdu le contrôle. "Lorsque l'avion est sorti de la couche nuageuse, avec une importante vitesse" et en descente, "le pilote n'a probablement pas eu le temps de réagir avant que l'avion n'entre en collision avec la surface de l'eau", résume le BEA.

Outre Gérard Leclerc, Michèle Monory, fille de l'ancien ministre et président du Sénat René Monory, ainsi qu'une amie de celle-ci se trouvaient à bord.

Les recherches des corps avaient été rendues particulièrement difficiles car l'avion était immergé à plusieurs mètres dans une zone soumise à très forts courants, et dans laquelle la visibilité pour les plongeurs était quasi-nulle, expliquait à l'époque le parquet.

Figure de la télévision, Gérard Leclerc avait débuté sa carrière de journaliste à la radio, sur Europe 1 (1978-85) puis RMC (1985) avant de passer trois décennies dans le service public. Il était devenu en 2017 éditorialiste sur CNews. Le journaliste était marié à Julie Leclerc (Chantal Séloron à la ville), voix historique d'Europe 1 pendant près de 50 ans, avec laquelle il a eu trois enfants.

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Vos réactions

Portrait de JF_Lacour
13/juillet/2024 - 21h27
arphen a écrit :

Ça veut dire qu'à aucun moment il n'aurait regardé les instruments ?!

Ça paraît gros.

Il volait en visuel ( VFR ) et n'avait pas la qualification pour voler aux instruments.

Et puis tout s'est passé beaucoup trop vite : environ  10 secondes entre le moment ou il est entré dans la couche et la perte de contrôle.

Entre temps il a du un peu paniquer et a tiré sur le manche pour se retrouver en virage serré à droite et en montée, sans forcément s'en rendre compte.

Portrait de MICMAH458
13/juillet/2024 - 13h39
Beguin a écrit :

 zone de nuages au mois d'aout , désorientation spatiale, terrible fin

Vous avez raison, il n'y a jamais de nuages en août.  D'ailleurs ils sont strictement interdits (et le cas échéant reconduits en-dehors de nos frontières) pour justement permettre aux petits avions de tourisme de voler à vue en toute sécurité...

Portrait de MICMAH458
13/juillet/2024 - 12h57
arphen a écrit :

Ça veut dire qu'à aucun moment il n'aurait regardé les instruments ?!

Ça paraît gros.

Ou que ses connaissances en aéronautique étaient limitées, comme pas mal de pilotes, à une navigation à vue.  Quand ils n'ont pas les repères visuels, ils ne sont pas à même de voler exclusivement aux instruments et peuvent être effectivement victimes de désorientation dans l'espace.

Portrait de arphen
13/juillet/2024 - 11h44

Ça veut dire qu'à aucun moment il n'aurait regardé les instruments ?!

Ça paraît gros.