
Ce matin, Nicolas Bourez, directeur d'une école élémentaire à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. La veille, sur son compte X, il avait pris la parole dans une vidéo pour annoncer qu'il était menacé pour avoir décidé d'expérimenter dans son école l'uniforme unique.
"Les opposants n'ont pas accepté la décision majoritaire. On a fait voté les parents d'élèves de l'école, ensuite on a convoqué le conseil d'école pour acter la décision. Cette décision a été favorable pour l'expérimentation à partir du mois de septembre. Et là il y a, à mon avis, un groupuscule qui s'est organisé de manière à essayer de ne pas mettre en place cette expérimentation. Ils refusent la décision qui a été prise", débute-t-il.
Et d'ajouter : "Le rapport avec les musulmans, c'est qu'ils prétextent certains écrits que je peux envoyer à des médias, comme Causeur. Ils font des raccourcis. Ils me collent une cible dans le dos de la façon la plus lâche. Les parents d'élèves savent que je suis ni raciste, ni anti-musulmans, ni extrémiste".
"C'est très problématique. C'est pour ça que je me suis mis en arrêt maladie parce que je ne voulais pas faire porter ce danger, exposer mes élèves et mes collègues. Je ne peux pas dire que j'ai peur, mais je ne suis pas serein. C'est tendu comme situation", poursuit Nicolas Bourez.
Le directeur d'école précise être en lien avec son syndicat, qui le soutient. "Je n'ai pas senti le soutien de ma hiérarchie. Le dernier appel que j'ai eu, c'est mercredi midi quand j'ai alerté toute la chaîne hiérarchique, y compris jusqu'au cabinet du ministre. Là, en dix minutes, j'ai eu un appel de quelqu'un de l’Académie de Seine-Saint-Denis. Depuis, plus rien, sauf hier quand j'ai médiatisé les choses", affirme-t-il en précisant n'avoir eu "aucun appel, ni soutien de la part de la ministre de l’Éducation".
A la question de savoir s'il veut reprendre la travail, le directeur répond : "Tout de suite, non. Ensuite, je ne sais pas. C'est trop pour le dire. Vraiment, je m'interroge... Je suis touché par ce qui se passe. Ca fait plus de 25 ans que je m'investis à l’Éducation nationale, ça fait 15 ans que je dirige cette école. Je suis un peu seul par rapport à la hiérarchie. Reprendre au même endroit, dans ces conditions, ça me parait compliqué".
Vos réactions
T'inquiète tes collègues vont voter en masse LFI ,PS ,PC ou encore et encore Macron !
Il n'a pourtant rien à craindre : grâce à macron, darmanin, dupond, belloubet, attal et autres subalternes, il est super protégé puisque, selon les déclarations des uns et des autres, "ils ne laisseront rien passer". On a d'ailleurs déjà pu se rendre compte dans le passé de leur grande capacité à régler les problèmes de ce genre, et qui hélas se multiplient. Tout le monde est au courant, tout le monde le sait, tout le monde réclame des actions urgentes et exemplaires. Tout le monde ? Non, pas tout à fait tout le monde, puisque les individus précités en sont toujours à parler, à promettre, à faire des rapports, à envisager des solutions, à décréter des moratoires, bref à blablater, seul domaine dans lequel ils excellent, il faut quand même avoir l'honnêteté de le reconnaître.
Ce Directeur d'école s'étonne de ne pas avoir été soutenu par la ministre belloubet ? Rien d'anormal en fait, cette femme on ne la voit jamais, on ne l'entend jamais là où elle devrait montrer qu'elle prend les dispositions nécessaires pour que ces situations ne se représentent plus.
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