12/03/2024 18:01

Les députés européens votent pour éliminer l’écoblanchiment des étiquettes et publicités, avec des restrictions sévères sur les allégations de compensation carbone et la menace de sanctions dissuasives

Affirmations mensongères, labels verts fantaisistes, bilans climatiques douteux: les eurodéputés votent aujourd'hui pour éliminer l’« écoblanchiment » des étiquettes et publicités, avec des restrictions sévères sur les allégations de compensation carbone et la menace de sanctions dissuasives.

Le Parlement européen avait déjà validé mi-janvier l’accord trouvé avec les Etats membres pour interdire les allégations environnementales dites « génériques », jugées vagues et trompeuses: « produit vert », « biodégradable », « 100% naturel »...

Mais les eurodéputés réunis en plénière se prononcent désormais, avant de futures négociations avec les Etats, sur un autre projet législatif plus ambitieux visant à interdire l’ensemble des affirmations environnementales qui ne seraient pas soutenues par des bases factuelles.

T-shirt ou emballage « en plastique recyclé », « livraison neutre en CO2 », « crème solaire respectueuse de l’océan »... autant de formules destinées à happer le consommateur écoresponsable et qui seraient strictement encadrées et obligatoirement vérifiées.

Sur 150 allégations vertes (emballages, publicités) examinées par Bruxelles en 2020, 53% contenaient « des informations ambiguës, trompeuses ou infondées »: textile, cosmétiques, électroménager... aucun secteur n’était épargné. 40% n’avaient aucun élément factuel à l’appui.

Et la moitié des quelque 230 « labels écologiques » européens étaient accordés avec des vérifications « faibles ou inexistantes ».

« Les consommateurs n’ont aucun moyen d’évaluer la véracité de ces affirmations, qui parfois ne concernent qu’un composant du produit » et « peuvent avoir des significations totalement différentes selon les Etats », observe l’un des rapporteurs, l’eurodéputé (Renew, libéraux) Andrus Ansip.

« Il est nécessaire de rétablir la confiance des consommateurs, d’apporter de la clarté juridique aux entrepreneurs et de l’égalité de concurrence en harmonisant les règles » dans l’UE, insiste-t-il.

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