
Ce matin, sur son compte X, Emmanuel Macron évoque l'entretien qu'il a accordé dans "La Croix" et dans "Libération" pour évoquer un projet de loi prévoyant une "aide à mourir" sous "conditions strictes". Sur le réseau social, le président précise les décisions qu'il a prises.
Voici le long texte d'Emmanuel Macron posté sur son compte X :
Accompagner la fin de vie. Je m'y suis engagé : nous allons présenter une loi de fraternité qui concilie l’autonomie de l’individu et la solidarité de la Nation. Nous voulons ouvrir la possibilité de demander une aide à mourir dans des conditions strictes :
- Être majeur.
- Être capable d’un discernement plein et entier. Sont exclus de cette aide les patients atteints de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives qui altèrent le discernement, comme Alzheimer.
- Souffrir d’une maladie incurable, avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme et des souffrances réfractaires.
Nous avons consulté les patients, les familles, les équipes soignantes, la société, pour constater que la loi Claeys-Leonetti, qui fixe le cadre légal actuel, avait conduit à beaucoup d’avancées mais ne permettait pas de répondre à des situations humainement très difficiles. On peut penser aux cas de patients atteints d’un cancer au stade terminal qui, pour certains, sont obligés d’aller à l’étranger pour être accompagnés. Il fallait aller plus loin, en faisant preuve d’une exigence éthique.
Pour préparer ce texte de loi, nous nous sommes appuyés sur l’avis du Comité consultatif national d'éthique et sur les travaux de la Convention citoyenne qui a mené un immense travail, empreint de respect et de gravité, auquel je veux rendre hommage. Une réflexion transpartisane a été engagée.
Le projet de loi sera composé d’une première partie sur les soins d’accompagnement, d’une deuxième sur le droit des patients et des aidants et d’une troisième sur l’aide à mourir. Une stratégie décennale sur les soins palliatifs et l'accompagnement de la douleur. La priorité : que dès le diagnostic et le début du traitement, la douleur soit accompagnée avec humanité. Nous consacrons actuellement 1,6 milliards d’euros aux soins d’accompagnement.
Nous allons investir 1 milliard de plus. Il nous faut continuer de déployer des équipes mobiles qui aident les services hospitaliers à mieux prendre en charge la douleur. Il s’agit aussi de doter d’une unité de soins palliatifs les 21 départements qui en sont encore dépourvus. Il est primordial d’améliorer la prise en charge de la douleur notamment des nourrissons et des enfants. Nous le ferons aussi avec cette loi et cette stratégie décennale.
Nous allons aussi mettre en place un continuum avec la médecine de ville et investir sur l'accompagnement à domicile appuyé par les réseaux de soins. J’insiste sur l’importance des actions que nous allons déployer sur les soins palliatifs avant même que la loi soit promulguée. Avec ce texte et la stratégie décennale en préparation, nous allons remettre les soins palliatifs au cœur de l’accompagnement.
Ce sera une vraie révolution d’humanité et de fraternité. Nous avancerons de la manière la plus transparente possible. C'est un texte sur lequel il faut avoir l'humilité de cheminer, de bouger, accepter que ses convictions puissent être bousculées. Je donne plus de détails sur ces annonces dans La Croix et Libération.
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Accompagner la fin de vie.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 11, 2024
Je m'y suis engagé : nous allons présenter une loi de fraternité qui concilie l’autonomie de l’individu et la solidarité de la Nation.
Nous voulons ouvrir la possibilité de demander une aide à mourir dans des conditions strictes…
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