En larmes, la journaliste de CNews Isabelle Pibouleau agressée avec son compagnon dans le tramway à Paris témoigne : "Mon cœur me faisait mal de peur, d’inquiétude, d’effroi. Le regard de l'individu, je ne l'oublierai jamais" - VIDEO

Ce matin, Isabelle Pibouleau, journaliste à CNews, était invitée dans "L’heure des pros" sur CNews. Ce week-end, alors qu’elle se trouvait avec son compagnon dans le tramway à Paris, ce dernier a été poignardé à sept reprises au thorax et au poignet après s’être interposé face un individu qui a bousculé et insulté sa compagne. 

"Mon compagnon est sorti de l'hôpital Pompidou hier avec une vingtaine de points de suture. Il peine à marcher, à se tenir droit, s'allonger c'est un calvaire. Sa convalescence va durer trois semaines. Ses organes vitaux sont épargnés", a-t-elle confié à Pascal Praud. 

"Pour l'instant, j'ai l'impression d'être en pilotage automatique. Je suis prise dans un tourbillon où ma priorité c'est la santé de mon compagnon. Je ne vous cache pas que j'ai peur du moment d’accalmie. Le moment où je vais ressasser en boucle ce qui s'est passé", a poursuivi Isabelle Pibouleau, en larmes. 

Et d'ajouter : "Il y a un an, en mai 2024, je me suis fait agresser sexuellement dans la rue dans le 13e arrondissement de Paris. Physiquement, je n'ai rien. Psychologiquement, je sais la douleur que c'est. La peur que j'ai ressentie vendredi soir est indescriptible. J'ai eu mal au cœur physiquement, mon coeur me faisait mal de peur, d'inquiétude, d’effroi. J'ai très peur psychologiquement des semaines, des mois à venir". 

"On parle de moi parce que je suis journaliste, mais il y a nos familles à côté. Ma maman a peur pour sa fille, son enfant qui a failli mourir. Imaginer que cet individu soit relâché serait pour nous insoutenable, imaginer que la tentative de meurtre ne soit pas retenue serait insoutenable", a poursuivi la journaliste. 

Avant de conclure : "Cet acte n'a rien à voir avec le fait que je sois une journaliste de CNews, ça n'a rien à voir avec du racisme. Mon compagnon a fait preuve d'un calme, là où moi je ressentais les stigmates de ma précédente agression. Le regard de l'individu, je ne l'oublierai jamais. J'espère que la justice fera son travail. Tout le monde - les secours, la police, les médecins - a été fantastique avec nous. Je tiens à les remercier. Maintenant, place à la justice".