20/12/2023 06:51

Monique Olivier, l'ex-femme de Michel Fourniret, a été condamnée cette nuit à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 20 ans pour complicité dans trois crimes - Vidéo

Après trois semaines de procès et près de onze heures de délibéré, la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre a rendu son verdict contre Monique Olivier hier soir : l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans. C'est une peine très légèrement inférieure à ce que les avocats généraux avaient requis la veille, à savoir la perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.

La septuagénaire a été reconnue coupable de complicité dans l'enlèvement et la séquestration suivie de mort d'Estelle Mouzin, 9 ans, enlevée au retour de l'école en 2003 en Seine-et-Marne, pour complicité dans l'enlèvement, le viol et le meurtre de Joanna Parrish, 21 ans, dont le corps avait été retrouvé immergé dans l'Yonne en 1990, et pour complicité dans l’enlèvement et la séquestration de Marie-Angèle Domèce, disparue dans l'Yonne en 1988, à l'âge de 18 ans. Michel Fourniret avait avoué ces crimes, mais il est mort en 2021.

Monique Olivier, 75 ans, a suivi impassible l'énoncé du verdict debout dans son box, vêtue d'un manteau noir, la tête légèrement penchée en avant, regard vers le bas. Les parties civiles présentes, dont la famille d'Estelle Mouzin, ont écouté attentivement, Eric Mouzin prenant des notes comme il l'a fait tout au long du procès.

La cour reconnaît "la tentative de questionnement" de Monique Olivier Le président de la cour d'assises a détaillé les motivations de ce verdict.

La peine prononcée contre Monique Olivier est considérée comme "adéquate et proportionnée à l'extrême gravité des faits où son implication est totale contre deux jeunes femmes et une enfant de 9 ans, séquestrée dans des circonstances inhumaines".

De même, "la peur déclarée face à Michel Fourniret", dont l'accusée a tiré argument au cours du procès, "parait usurpée en l'absence de violence physiques, Monique Olivier tirant de ses actes des bénéfices secondaires matériels et narcissiques".

En revanche, la cour semble avoir entendu la plaidoirie de Me Delgenes, quand il insistait sur l'importance des aveux de Monique Olivier dans les trois affaires. "Elle s'est dénoncée elle-même, permettant d'élucider les crimes commis" est-il relevé.

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