15/12/2023 16:02

Des militants associatifs mènent une action coup de poing devant le Sacré-Coeur à Paris, pour dénoncer le "nettoyage social" des plus précaires dans la région parisienne avant les Jeux olympiques - Regardez

Des militants associatifs ont mené une action coup de poing, ce vendredi devant le Sacré-Coeur à Paris, pour dénoncer le "nettoyage social" des plus précaires dans la région parisienne avant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août).

Peu avant le lever du soleil, à 08H00 (07H00 GMT), plusieurs dizaines de militants ont déployé des banderoles - "Ne pas laisser l'exclusion en héritage", notamment - devant le monument touristique et ont déroulé de longues bandes de papier sur les marches.

"Les JO, c'est un beau vernis qui cache la misère. C'est ça le nettoyage social, c'est faire disparaitre la solidarité", a estimé Paul Alauzy, coordinateur chez Médecins du Monde et porte-parole du collectif "Le revers de la médaille", qui regroupe plusieurs associations et ONG venant en aide aux personnes précaires vivant à la rue.

"Cette nuit, il fera 3 degrés (...) et il y aura des centaines d'enfants dans les rues de Paris (...), des dizaines de milliers de personnes qui survivent dans des campements de misère, des squats, des bidonvilles", a-t-il expliqué. "Qu'est-ce qui va advenir de ces gens dans les semaines à venir et surtout dans six mois, quand à cet endroit il y aura la flamme olympique et que les caméras du monde entier ne s'intéresseront qu'au sport, à la grandeur de la France?", a-t-il encore interrogé.

Les associations, qui avaient déjà mené fin octobre une première action devant le siège du Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo), réclament une série de mesures pour atténuer les effets néfastes des JO sur ces populations : création d'un centre de premier accueil pour les personnes migrantes, - "comme ce qui a été fait en trois jours pour les Ukrainiens", souligne M. Alauzy - des salles de consommation pour les usagers de drogue ou encore un système de ticket service pour l'aide alimentaire durant la période olympique.

Pour l'instant, malgré les 120.000 places d'hébergement d'urgence proposées chaque nuit en région parisienne par la préfecture, le compte n'y est pas pour les associations. Elles redoutent notamment que les autorités veuillent faire place nette, pour des questions d'image dans la région, où selon elles des dizaines de milliers de personnes vivent dans des lieux informels, dont plus de 3.000 dans les rues de Paris.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions